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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 10:01

CARTE D' ETAT MAJOR DE GOURAYA - BOUZEROU

 

Carte TIGRETH Picolet jpeg redecoupe 2

             Cliquez sur la carte pour la visionner.

      legende.jpg

 

 

CARTE D’ÉTAT-MAJOR DE GOURAYA – BOU ZÉROU

 

(RECONSTITUTION)

 

 

Les Cartes

 

Lorsque je me suis décidé à rédiger des articles reprenant mes souvenirs de mon temps au 22e RI, il m’est apparu nécessaire de disposer d’une carte du secteur. Et tout naturellement, je me suis adressé à l’IGN. Qui m’a bien évidemment fourni les documents réclamés. Malheureusement, les tirages, en fait des photocopies, ont été réalisés en « noir et blanc », la seule possibilité alors offerte. Que j’ai acceptée néanmoins car il valait mieux cette solution que rien du tout.

 

Mais à l’usage, les résultats n’étaient pas satisfaisants. Les cartes finales étaient trop sombres et peu lisibles. Mais, au moins, elles avaient le  mérite d’exister et m’ont rendu de grands services.

 

J’ai donc patienté car je me suis dit qu’un Organisme comme l’IGN ne pouvait pas, ne serait-ce que pour sa réputation, ne pas posséder un jour une photocopieuse couleur pour ses grands formats. Je les ai donc relancés tout récemment et j’ai obtenu ce que j’attendais avec impatience.

 

Comble de malchance, du fait du découpage géographique de l’Algérie, pour couvrir le sous-secteur de la 1ère compagnie, il faut disposer de 4 cartes et dans des proportions différentes. Si bien que pour en reconstituer une du secteur, il est nécessaire de les découper en 9 morceaux afin de pouvoir les photocopier ensuite au format A4. Et terminer le tout par une séance de collage.

 

En plus, ces cartes ne sont pas identiques. Toutes ont été réalisées sur le terrain en 1888 et révisées en 1934 puis mises à jour à partir de relevés aériens en 1957 mais non complétés sur le terrain. C’est le cas de celles de Gouraya, de Cherchell et de l’Oued Damous. Mais la 4e, Marceau (Est et Sud-Est) date de… 1934. Elles n’ont donc pas toutes la même texture et lors du collage, certains détails ne coïncident pas toujours exactement. Mais ce n’est absolument pas un problème en ce qui nous concerne.

 

Les Pistes

 

Sur ces cartes, outre la route en bord de mer, figurent plusieurs pistes carrossables donc antérieures à 1957. C’est le cas de celle (Nord-Sud) qui permet, depuis Gouraya, de gagner la maison forestière de Tighret puis de poursuivre (d’Est en Ouest) jusqu’à Tazzerout. Une autre dessert, depuis ce douar, Villebourg (axe Sud-Nord).

 

Avec le développement des opérations et le quadrillage, de nouvelles pistes ont été ouvertes notamment celle qui relie Gouraya à Bou Zérou. Selon toute vraisemblance, elle date de l’arrivée de la 1ère compagnie quand elle s’est installée sur ce dernier site.

 

Mais d’autres pistes ont aussi été tracées en plein djebel pour acheminer facilement et rapidement des troupes en opération. Certainement réalisées en plusieurs tronçons, elles permettent depuis Bou Zérou de gagner, avec un tracé Nord-Sud, le piton dit de « 1040 » puis d’Ouest en Est celui de Tamzirt formant ainsi la limite sud de notre sous-secteur. Elles se poursuivent ensuite, d’abord vers le Nord-Est puis d’Ouest en Est, et rejoignent Sidi Simiane, poste du 5e RTA de Novi.

 

Ces pistes ont très souvent utilisé les tracés d’anciennes voies d’exploitation forestière et bien évidemment les lignes de crêtes car, en opération, il faut tenir les hauteurs. En outre, ces arêtes sommitales étant plutôt relativement larges, les coupures de piste sont très difficiles à réaliser. Les fellaghas se sont donc rabattus sur les parties à forte pente à flanc de djebel rendant ainsi impossible toute circulation de véhicules.

 

 

La Carte Opérationnelle

 

Mon souci était de reconstituer la carte que nous utilisions sur le terrain à partir de celles de l’IGN sur lesquelles elle était basée.

 

Dans un premier temps j’ai surligné ou tracé en rouge toutes les pistes existantes qu’elles soient plus ou moins voire pas du tout carrossables car elles étaient d’excellents repères. J’ai même fait figurer la piste joignant le « Col » à Larioudrenne bien que, à mon départ, elle n’était pas terminée. En effet, le dernier tronçon en vue du douar était facile à réaliser car sur un terrain pratiquement plat.

 

La répartition de la population avait été profondément modifiée. La stratégie militaire avait substitué, à un habitat excessivement dispersé, une concentration des populations dans les douars existants ou créés. En 1960, il n’existait plus aucune mechta isolée car considérée comme pouvant servir de relais pour les rebelles. En outre le nombre de regroupements était volontairement réduit. Dans le sous-secteur de la 1ère compagnie, il n’en existait que 5. A noter que, au moins dans le djebel, nombre d’entre eux étaient en « autodéfense », les GAD. Sur la carte, je les ai donc différenciés. Un cercle plein et noir pour les GAD, un vide pour les autres.

 

Compte tenu de l’ancienneté des relevés cartographiques sur le terrain (1934), certains noms de douar ne figurent pas sur la carte IGN (ex : Béni Ali, Larioudrenne).  Je les ai donc signalés sous la forme d’un petit rectangle au trait rouge. Pour une meilleure visualisation, j’ai appliqué ce même principe aux autres douars ainsi qu’à certains points géographiques significatifs.

 

J’ai également noté les points tenus par l’Armée par un petit carré noir avec une marque spéciale pour la SAS.

 

Enfin, j’ai matérialisé certains lieux où se sont déroulés des faits rapportés dans mes mémoires ou qui le seront lors de leur mise à jour, une fois mes recherches terminées. Comme signe, j’ai retenu une étoile pleine, noire.

 

NB : La quasi-totalité des informations, dont les coordonnées, reportées sur cette carte ont pour source les archives militaires.

     

       Jean Claude PICOLET. 

  

 

 Cette carte est intégrée dans l'article "AFFECTE AU 22ème REGIMENT D'INFANTERIE 5ème partie"

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