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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 15:22

LE REFERENDUM DU 28 SEPTEMBRE 1958

 

Le Référendum du 28 septembre 1958, demandait aux FRANCAIS de ratifier le projet de constitution qui posait les fondements de la 5ème République.

Beaucoup de Commandant d'Unités intervirent en faveur du "OUI". Ce fut le cas du Capitaine Commandant la C.C.S du 22ème Régiment d'Infanterie basé à TENES, qui relança même les militaires qui avaient récemment terminé leur service.

 

Enveloppe-VOTER-OUI.jpg

 

lettre-VOTER-OUI.jpg

 

Affiche-VOTER-OUI.jpg

 

 

                               Michel FETIVEAU.

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 21:10

L'EMBUSCADE du 9 JANVIER 1959

SUR LA ROUTE QUI RELIE TENES AU CAP TENES

 

 

J'ai déjà évoqué cette embuscade dans deux articles, "Le phare du Cap Ténès" et "Une station radio Goniométrique au sommet du Cap Ténès".

Deux nouveaux témoignages divergent sur la date, ce qui m'a amené à effectuer un contrôle sur le site de "GenWeb". J'y ai retrouvé les noms de trois des militaires tués, et pour chacun, la date du 09 janvier 1959. J'ai donc tendance à confirmer cette date. Il est vrai que des témoignages 51 ans après les faits, peuvent être entachés de petites erreurs. Je vais donc les reproduire textuellement sans changer les dates.

 

TEMOIGNAGE DE Michel BRETAGNOL.

L'embuscade du 9 janvier 1959. Les gardes mobiles sont venus très rapidement à la semaphore-du-Cap-Tenes.jpgrescousse de notre convoi attaqué comme tu le sais. Parmi les tués, l'Adjudant chef CHAPOULAUD Armand, commandant notre détachement, le Sergent FONTAINE Jean fusilier de l'Air, le Sergent ou Sergent Chef DOUSSET Marcel technicien, le 2ème classe Paul AGUILA, le 2ème classe Michel LACASSIN. Il y avait également, KARIM un Algérien originaire de Marseille, il dépendait du détachement de la Marine installé dans le Sémaphore.

 

TEMOIGNAGE DE Monsieur RAU Félicien.

Monsieur RAU était un habitant de TENES qui a dressé une liste des attentats commis dans tout le secteur de TENES, il date cette embuscade au 9 Janvier 1959, et il note : Route du phare, embuscade, 7 aviateurs tués, 4 blessés. Le fils DOMINICI gardien du phare tué également.

 

TEMOIGNAGE DE Pierre ROUZIES.

Ma première opération, le 27 janvier 1959 s'est déroulée à TENES, au nord Au sommet du Cap TENES photo Bretagnol Micheld'ORLEANSVILLE. Un convoi de ravitaillement du poste radar avait été pris dans une embuscade. Le chef de poste, un Adjudant Chef, avait été tué, et ce jour là, nous avons évacué 7 morts plus les blessés. Evidemment, une opération a été montée pour retrouver les gars qui les avaient foutus en l'air. Ils ont été débusqués à quelques kilomètres au sud de TENES et nous avons effectué le bouclage. Un avion d'observation de l'ALAT est passé mais il a été touché. Il a pourtant réussi à se poser entre deux gros blocs de rocher. J'ai demandé l'autorisation de quitter l'hélicoptère, je suis parti avec mon arme et j'ai découvert l'équipage groggy, les jambes en l'air mais pas grièvement blessé. J'ai réussi à ouvrir la porte, j'ai décroché le pilote qui est tombé comme une masse. Ca l'a réveillé et il a pu marcher. J'ai récupéré le poste radio et nous sommes sortis de l'avion pour rejoindre l'hélico qui se trouvait à 300m. A ce moment là, j'ai entendu des ricochets et des morceaux de rocher qui partaient à droite et à gauche. Des tireurs isolés qui avaient vu la manœuvre tiraient sur nous. Nous nous sommes couchés, mais il fallait y aller. Les types ont cessé leur tir et nous avons réussi à rejoindre l'hélicoptère…..

 

TEMOIGNAGE DE Boris BERTRAND.

En cette fin de janvier 1959, l'escorteur côtier "FANTASSIN", affecté à Marine ORAN depuis 1957, est en escale au petit port de TENES. Le secteur est pourri. Le fellagha y règne et impose sa loi. Il tient la route et les plages désertées sous son feu. Nous triplons nos fonctionnaires de pont la nuit pour éviter une attaque surprise à quai. Au crépuscule du 26 janvier, nous sommes alertés par des tirs intenses venant de la route surplombant le port, à flanc de djebel. Je me précipite à mon poste de combat à la passerelle, où je saisis mes jumelles de timonerie et je comprends tout de suite : c'est l'embuscade contre le convoi! Ils sont tous piégés. L'escorte, la relève, sont neutralisées et anéanties en quelques minutes (7 morts). La mitrailleuse de la jeep de la gendarmerie démontée et emportée. Je vois un militaire français (un conducteur ?) qui a giclé du côté opposé des tirs ennemis et qui dévale la pente avec une vélocité qui nous laisse admiratifs et qui lui a sûrement sauvé la vie. Ce rescapé sait-il que des marins de la Royale l'encourageaient avec passion ? Nous n'avons pas armé nos canons pour intervenir. Si cela avait pu être, quel aurait été le résultat de nos tirs ? Nous aurions tout broyé sans distinction. En confrontant les dates, celles-ci laissent à penser que cette  embuscade à été montée par la Katiba du terrible MENOUAR. Celle-ci à été détruite par le 1er R.E.P. en deux combats : le 27 janvier 1959 : 30 hommes et leur armement sur le terrain; et le 14 février 1959 : 37 hommes (dont MENOUAR et sa femme déguisée en homme) abattus. Leurs armes plus une mitrailleuse (celle du convoi ?), et 2 F.M. récupérés.

 

 

TEMOIGNAGE DE DUGAS Albert.

Affecté au 22ème R.I. à MONTENOTTE, puis détaché à la musique caserne Hotel-Transatlantique-centre-de-repos-a-TENES.jpgLAVARANDE à TENES, nous étions logés à l'hôtel Transatlantique sur le port. Vers 17 heures le convoi en direction du sémaphore du Cap TENES est passé devant moi. Quelques minutes plus tard une violente fusillade a éclatée. Les blindés de la Garde Mobile sont immédiatement sortis, hélas trop tard pour les 7 victimes. Une cérémonie d'adieu à laquelle la musique participait a eu lieu à TENES. Je suis d'accord pour la date du 9 janvier, car le 27 je n'étais plus à TENES. J'avais rejoint MONTENOTTE en vue de mon embarquement à ALGER pour rejoindre l'E.P.G. de CHAUMON.

 

 

TEMOIGNAGE DE Robert PAVOT.

Je ne confirmerai pas la date, ce ne serait pas juste, car je ne l'ai pas retenue parmi tant d'autres. Par contre, ce dont je me souviens parfaitement, c'est qu'étant de permanence J.COMMES-au-central-des-transmissions-sur-les-remparts.JPGà la régulation des transmissions de TENES quelques jours auparavant, j'ai été prévenu téléphoniquement par un Sous Lieutenant, dont je ne me rapelle plus le nom, revenant d'une opération sur la route du phare et du sémaphore, il avait découvert des "trous d'hommes", pouvant laisser craindre une embuscade. J'ai donc immédiatement prévenu l'officier de permanence du poste de commandement de cet appel, et comme j'avais l'habitude de le faire, j'ai consigné sur un feuillet sur lequel on inscrivait les messages, la date, l'heure, ainsi que le nom de l'officier qui m'avait téléphoné. Je consignais également l'heure à laquelle j'avais informé l'officier de permanence, et j'ai archivé.

Le lendemain de cette embuscade, mon officier des transmissions, vint à la régulation, et me demanda qui avait reçu l'appel du Sous Lieutenant. Comme j'avais archivé, je lui fis voir le document. Il parut soulagé, et dans mon for intérieur, j'en conclus qu'il devait y avoir eu des questions embarrassantes de posées, pour qu'il vienne contrôler.

De plus j'ajouterai qu'à la suite de cette embuscade, le Colonel qui avait remplacé le Colonel LALLEMAND et dont je ne me souviens plus du nom, demanda qu'on lui envoie un radio avec un poste SCR 300. Je fus désigné pour accompagner le Colonel dans sa jeep, avec son chauffeur. Le commando suivait avec le médecin du régiment. La jeep fonçait, et nous arrivâmes sur les lieux les premiers. Il y avait des blessés, et ce que je me rappelle, c'est d'avoir vu un mort avec le haut du crâne décalotté. Il me semble que c'était un Arabe. Ce qui m'a surpris le plus, c'est d'avoir vu une carabine en bois, comme les jouets des gamins, qui était abandonnée sur la route. Étant dans un bureau et ne sortant qu'avec le P.C. en opération, je n'étais pas habitué à de tels évènements. J'ai déjà raconté oralement ces faits à un ancien officier, présent à TENES au service des transmissions de janvier 1958 à décembre 1959.

 

 

   Robert PAVOT.


 

 

 

          Michel.

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 15:55

ALLOCUTION DU GENERAL  PARTY AUX OBSEQUES DU CAPITAINE ASSEMAT

UN ANCIEN DU 1/22 R.I.

 

 

 

          Jacques ASSEMAT                         Capitaine Jean Assemat photo p 1

     Décédé le 25 février 2003

 

 

            Jean ASSEMAT

Alias Jacques BAUER alias ULM

 

 

Né le 25 avril 1919 à TOULOUSE (Haute Garonne)

 

Son épitaphe pourrait être : "il a servi"

 

Homme de caractère et de conviction, sportif de haut niveau, soldat émérite Jean ASSEMAT, alias Jacques BAUER, alias ULM, s'est investi totalement chaque fois qu'il s'est agit de l'honneur de la France.

 

Ses camarades d'avant guerre le prénommait Jean, ceux d'après guerre Jacques.

 

Comme sportif, pratiquant la natation, l'escrime et l'équitation, il a été, avant la deuxième guerre mondiale, de l'équipe championne de France du relais 4x100m nage libre et, après la deuxième guerre mondiale, présélectionné de l'équipe de pentathlon militaire des jeux Olympiques.

 

Il a également servi au prestigieux Cadre Noir de Saumur.

 

Sa carrière militaire débute à 18 ans en 1937 au 2ème Régiment de Hussards (2ème  R.H.) à TARBES où il fait ses classes à cheval (sabre, lance….)

 

Lors de la deuxième guerre mondiale il fait partie des Corps Francs puis combat au sein d'une Division Marocaine qui se distingue par un assaut meurtrier à la baïonnette contre les chars allemands dans les plaines Belges : 90% de perte! Avec les 10% de survivants il poursuit le combat dans la poche de DUNKERQUE, arrive en ANGLETERRE où son unité est rééquipée, expédiée de nouveau au combat via le port de BREST et c'est le combat dans et pour l'honneur auprès des cadets de SAUMUR.

 

Il est blessé par éclat de grenade à la nuque.

 

Plus tard, au 1er  régiment de Spahis à RABAT il renonce à l'école d'officier de CHERCHELL pour rejoindre, à LONDRES la France combattante.

 

Il est breveté parachutiste (brevet 488) à RINGWAY le 1er février 1944, il y a 59 ans ! Il est alors affecté au Special Air Service puis au Bureau Central de renseignement et d'Action (B.C.R.A.), détaché comme lieutenant à l'Office of  Strategic Services (O.S.S./O.S.S. 1354 – Jacques BAUER). Il effectue deux missions en France occupée. Il appartient au réseau PROUST dont il effectue la dissolution après la guerre.

 

Dès lors, il ne quittera plus les troupes aéroportées.

 

Après la deuxième guerre mondiale, il rejoint la Direction Générale des Etudes et Recherches (D.G.E.R.) puis le 1er Régiment de Hussards qui devient le 1er Régiment de Hussards Parachutistes. Il est alors le premier officier parachutiste de l'Arme Blindé et Cavalerie et obtient fin 1946 le brevet de moniteur parachutiste (homologué en 1998-1999) comme "précurseurs" par l'Ecole des Troupes Aéroportées. Il commandera le 2ème escadron du 1er R.H.P.

 

La guerre d'ALGÉRIE débute ; le Capitaine ASSEMAT sert aux Affaires Algériennes quand la 10ème Division Parachutiste est créée par le Général MASSU. Chacun des régiments de la Division comprend une unité de reconnaissance, le général MASSU, compagnon de la Libération, lui fera prendre le commandement de l'Escadron de Reconnaissance du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes sous les ordres du Colonel MEYER. Il est de toutes les opérations, l'Escadron de Reconnaissance étant alors constitué en commando héliporté, son unité se distingue notamment le 15 mars 1956 dans les TAGLAÏTS où ses pelotons mettent hors de combat 38 des 101 rebelles tués par le régiment.

 

Il avait toujours sur lui la photographie de son radio, le chasseur parachutiste FRAPPIER, décédé lors d'une de ces opérations.

 

En 1957, après l'expédition de SUEZ à laquelle il participe, il est officier de renseignements du 1er R.C.P. pendant la bataille d'ALGER.

 

Il continue de servir en ALGERIE, notamment dans la région de DUPLEIX où il commande un bataillon, composé entre autres de rappelés, à l'instar de son ami POUGET et de SETIF où il fait venir une centaine du 11ème Choc du Capitaine AUDON SOUFFLET et il échappe à un attentat, puis est adjoint au commandant de groupement du commando de chasse de l'AKFADOU au P.C. Artois où le chef de bataillon KHOLER commandant le groupement l'incitera à préparer.... la nuit l'école de guerre entre deux opérations....!

 

Dans le cadre de ses fonctions au centre de coordination interarmées, il réussit à manipuler la WILLAYA III de MORAND OU EL HADJ et "gère " la fin de l'affaire SI SALAH, l'homme de la " paix des braves", ancien chef  de la WILLAYA IV ainsi que sa mort.

 

Aimant la population, les harkis sont des "frères d'armes" et il estime que les pieds noirs doivent pouvoir vivre en toute quiétude en ALGERIE.

 

Il s'implique totalement dans la contre guerre révolutionnaire.

 

Déjà très proche du colonel Yves GODARD dont il rapatriera le cercueil pour le faire reposer à THONES au pied du plateau des GILIERES, il se liera alors définitivement à lui....

Il servit, également un temps au 5ème bureau du colonel Jean GARDES.

 

Le 13ème  Régiment de Dragons Parachutistes sous les ordres du colonel Bernard du SERECH d'AURIMONT de SAINT AVIT, devient de nouveau "réserve opérationnel". Il le rejoint alors fin 1960 comme officier opérations.

 

Il vit durement et totalement les évènements d'avril 1961: de 1962 à 1964 il est privé de liberté partageant un univers restreint et clos, entre autres avec le lieutenant de vaisseau Pierre GUILLAUME "le crabe tambour" décédé il y a peu.

 

Dans son combat, il a toujours été soutenu par son épouse, Paule, admirable de courage et de dévouement qui recommence à travailler, pour élever ses deux enfants : Hugues et Christophe, alors âgés de 15 et 10 ans. Elle est aidée par des amis et par son S.A.I. la princesse Napoléon, marraine du 13ème R.D.P., dont la fidélité n'a jamais failli.

 

Retrouvant la liberté, il décide de ne pas partir avec certains de ses camarades au YEMEN alors en crise….  Il préfère aider ceux encore privé de liberté, il participe alors à la création de l'Association des Anciens Détenus Politiques (A.D.I.M.A.D). Il s'occupe également des disparus en ALGERIE et retrouve ainsi un de ses harkis du G.C.C.A Il est un des pionniers de l'UNION NATIONALE DES PARACHUTISTES auprès du Général GRACIEUX ancien commandant de la 10ème D.P. Il devient l'un des vice-présidents de l'U.N.P. et membre du conseil d'administration; il y crée le Para-Club.

 

Parallèlement, il entreprend une carrière civile, notamment avec Andernos MOSCONI, ancien camarade du 1er R.C.P.

 

Il écrivit des articles dans "Debout les Paras" "Historia  Guerre d'Algérie" et "Soldats du Djebel" "Histoire de la guerre d'Algérie" et publia un roman "le commando noir"

 

Il écrivit également peu avant sa mort "En quittant le métier des armes, j'ai tout perdu"

 

A la fin de sa vie, il était en étroite relation téléphonique avec Hubert GOUTTENOIRE, l'ami des bons et mauvais moments, mais également le confident.

Ils se connaissaient depuis le 1er R.H.P., et le premier R.C.P. Hubert GOUTTENOIRE lui ouvrit de nouveau les portes des armées en 1977 lors de la St Michel du 1er R.H.P. qu'il commandait alors, je sais qu'il lui en était infiniment gré…. Hubert tentait de le rasséréner à la fin de sa vie.

 

Il put ainsi participer à l'inauguration le 20 novembre 1992 du quartier Adjudant Chef  Georges DARTENCET (camp de GER) du 1er R.H.P. et à ses 50 ans  "parachutiste" le 13 octobre 1996 en inaugurant ses journées ouvertes.

 

Du fait des évènements d'Algérie, il ne passa jamais chef d'escadron et attendit 36 ans pour passer du grade de chevalier à celui d'officier de la Légion d'Honneur (avec traitement) il totalisait alors 8 citations…. Il reçut au quartier LARREY, cette décoration des mains du général (2S) André MENGELLE le 30 septembre 1997 lors de la Saint Michel du 1er R.H.P. alors commandé par le colonel Thierry MAES.

 

Le Capitaine ASSEMAT est Officier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille de la résistance et de la Silver Star (U.S.A.) ; de 8 citations, 3 sur la croix de guerre 1939-1945 dont une à l'ordre de l'Armée et 5 sur la Croix de la Valeur Militaire.

 

Retiré à GAILLAC-TOULZA (Haute Garonne), il vit douloureusement et difficilement les derniers jours de son épouse atteinte de la maladie d'Alzheimer puis son décès le 19 juin 2002

 

A sa famille, ses deux fils et ses cinq petits enfants (dont quatre ont sauté en parachute) je leur exprime la tristesse de la grande famille des Parachutistes qui perd l'un de ses valeureux anciens et personnellement mon émotion: le Capitaine ASSEMAT à été le premier commandant de l'Escadron de Reconnaissance du 1er R.C.P. à sa création en novembre 1955, j'ai été le dernier Commandant de cette unité à sa dissolution en juillet 1963.

 

Officier issu de la troupe, du terrain et des guerres, exigeant avec lui-même, le Capitaine ASSEMAT, pouvait l'être avec les autres.

 

Il a maintes fois demandé et obtenu : l'insécurité et l'inquiétude, la tourmente et la bagarre.

 

Il a à présent : La tranquillité, celle de l'âme et du corps.

 

Profondément croyant, il a rejoint auprès de Dieu son épouse Paule ASSEMAT, née MAZEAU.

 

 

                                                           Général (2 s) M.PARTY

                                                           Président de l'amicale des Anciens

                                                           Du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes.



 

 Jean ASSEMAT
recevant la Croix de la Légion d'Honneur 
des mains du Général MENGELLE le 30 septembre 1998                                                                        




capitaine Jean Assemat photo p 3 

Aux obsèques, le 1er mars à GAILLAC-TOULZA étaient présents de nombreux amis du 1er R.H.P., de la 10ème D.P., le chef de corps du 1er R.H.P. et le Capitaine Commandant le 2ème Escadron qu'avait commandé le défunt dans les années 1950, un officier supérieur et un sous officier du 13ème R.D.P., le Capitaine commandant le C.E.A. du 1er R.C.P., héritière de l'Escadron de Reconnaissance. Les Amicales du 1er R.H.P. et du 13ème R.D – 13ème R.D.P. (Général MENGELLE, Roland BONTRON, J. MESSAGERR, J.P. FUMERY) l'Amicale du 1er R.C.P., l'U.N.P., les anciens du G.C.C.A.

 

 

Ce document m'a été communiqué par Christophe ASSEMAT par l'intermédiaire d'Albert ROUSSEL.

 

Michel F.

 

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 22:58

HOMMAGE AU CAPITAINE CHAMPEAUX DU COMMANDO K.36

 

 

 

Le Capitaine CHAMPEAUX a fait preuve des plus belles qualités militaires à la tête de son commando de chasse "Kimono 36". Il se dépensera sans compter et obtiendra de brillants résultats qui lui vaudront encore deux citations.

 

La première à l'ordre de la Brigade le 19 Avril 1959.

"Depuis un an à l'unité, a toujours fait preuve à la tête de sa compagnie et du sous-quartier de CHASSERIAU des plus belles qualités de chef militaire et de pacificateur.

Par un travail opérationnel incessant, a considérablement assaini les douars HEUMIS et BAGDOURA (secteur de TENES) en détruisant l'organisation politico administrative locale.

S'est également signalé au cours d'engagement les :

-         11 Juillet 1958 dans les OULED FARES.

-         29 Octobre 1958 dans les HARENFA. 

-         22 Décembre 1958 dans le BISSA.

-         26 Mars 1959 dans le BAGDOURA ;

Où il a mis hors de combat 8 rebelles et s'est emparé de 3 armes de guerre"

 

La deuxième à l'ordre du Corps d'Armée le 24 septembre 1959 :

"Continue à conduire son Commando de chasse au feu avec un brio remarquable. Le 11août 1959 dans le djebel BISSA ayant décelé une section rebelle postée en embuscade, a donné l'assaut et obligé l'adversaire à décrocher en laissant 4 morts sur le terrain.

Le 16 Août 1959, dans le Douar OULED FARES, à la suite d'une manœuvre particulièrement brillante, a cerné et tué 8 rebelles, récupérant 4 armes de guerre, dont un pistolet mitrailleur et des documents importants."

Fin 1959, le Capitaine CHAMPEAUX est détaché au P.C. de son bataillon. Il n'en continue pas moins à s'occuper de l'unité dont il vient de se séparer. C'est en allant la rejoindre pour assurer le commandement d'une opération héliportée qu'il trouve la mort le 1er Janvier 1960 alors qu'il parcourt la route de FROMENTIN à CHASSERIAU. Il est tué ainsi que son chauffeur le vaillant soldat BLEUSE.

Obseques du Cpt CHAMPEAU a ORLEANSVILLE photo R.MORNIEUXA ORLEANSVILLE, après qu'une garde d'honneur eut assuré la veillée, la messe de funérailles du Capitaine Pierre CHAMPEAUX et de son chauffeur fut célébrée en présence de Madame CHAMPEAUX, des autorités Civiles et Militaires, des Associations d'Anciens Combattants ainsi que d'une très nombreuse assistance. Le Colonel DAUMONT prononça entre autres les paroles suivantes :

"Capitaine CHAMPEAUX, retracer en détail les seize années de votre courte mais brillante carrière, à quoi bon. Elle est simple, elle est pure, elle est droite, celle d'un soldat et d'un chef."

"Homme de cœur, combattant d'élite, instructeur de classe, Officier d'Etat Major qualifié, vous n'avez, partout où vous avez servi, mérité que des éloges."

"Vous faisiez partie de cette phalange de jeunes Capitaines qui font la gloire, la force et l'avenir de l'armée et vos chefs le savaient bien puisque vous veniez d'être inscrit au Tableau pour le grade de Chef de Bataillon…."

Ensuite le Colonel DAUMONT remit au Capitaine CHAMPEAUX la Croix de la Valeur Militaire avec Palme et la Croix d'Officier de la Légion d'Honneur, tandis que son chauffeur le soldat BLEUZE recevait la Croix de la Valeur Militaire avec Palme et la Médaille Militaire.

Voici la septième citation du Capitaine CHAMPEAUX :

"Entraîneur d'hommes d'une classe et d'un rayonnement exceptionnels. Placé à la tête d'une Compagnie depuis juillet 1958, a fait de son unité un Commando de Chasse remarquable aussi ardent au combat qu'efficace dans les tâches de pacification.

Au cours de ses 18 mois de commandement, a sillonné sans relâche les montagnes du BISSA et du DAHRA Algérien, mettant hors de combat 126 rebelles et capturant 56 armes dont 2 pistolets mitrailleurs et 9 fusils de guerre.

Le 1er Janvier 1960, à été pris à partie par un élément rebelle placé en embuscade alors qu'il accomplissait en jeep une mission de liaison entre FROMENTIN et CHASSERIAU (Secteur de TENES).

A fait preuve du plus grand courage et bien que grièvement blessé dès les premières minutes, a tenu en respect les assaillants par son tir efficace jusqu'à l'épuisement de ses munitions."


Khalloul-montee-des-couleurs-photo-REDON.jpg 

 

TEMOIGNAGES

 

Témoignage de l'Abbé Yannick LALLEMAND.

 

Il fut mon Commandant de Compagnie en ALGERIE….

Le trait qui, me semble t'il, suffit à donner au Capitaine CHAMPEAUX un visage vivant et réel, est la confiance qu'il savait inspirer à toute sa Compagnie, son Commando de Chasse "Kimono 36".

Ceux qui ont connu l'ALGÉRIE dans une unité combattante savent bien que partir en opérations, marcher des heures de suite, en pleine nuit, dans un terrain difficile, sous la menace continuelle de l'embuscade, est intolérable s'il n'existe entre les hommes et leur chef, entre tous les membres de l'unité, une confiance réciproque.

Par la préparation minutieuse de ses opérations et son sens tactique, par son endurance et son calme à toute épreuve, par sa connaissance et la proximité de chacun d'entre nous, par sa "conscience professionnelle", l'amour de son métier le Capitaine CHAMPEAUX était arrivé à communiquer à son unité une assurance tranquille qui poussait les uns et les autres. Européens et Musulmans, à marcher inlassablement à sa suite.

Entendre sa voix au poste radio, deviner sa haute silhouette au lever du jour, voir atterrir son hélicoptère au milieu de ses hommes alors qu'il dirigeait plusieurs éléments opérationnels était pour son commando un réconfort, un encouragement, un regain de dynamisme.

Combien au Régiment ont aspiré, au fond d'eux-mêmes à être sous les ordres de celui qui, au moment de sa mort, était proposé pour le grade de Chef de Bataillon. Ces "ficelles" il les avait acquises avec sa Compagnie qui était devenue une unité vivante, soudée, dynamique et , efficace, grâce à cette assurance qui se dégageait de lui et cette confiance réciproque qu'il faisait régner entre tous.

La figure du Capitaine CHAMPEAUX reste un exemple qui nous invite à marcher sur ses traces, à être à notre tour de véritables "entraîneurs d'hommes". 

 

                                                                       Abbé Yannick LALLEMAND.


K-36-en-operation-dans-le-BISSA-Photo-Redon.jpg 

 

Témoignages d'un camarade d'Indochine.

 

Ce qui faisait de Pierre CHAMPEAUX un exemple pour nous Officiers c'était son allant, son extraordinaire volonté toujours enrobée de gaîté avec laquelle il dominait fatigues et souffrances et bravait les dangers. Mais, ce qui le distinguait de beaucoup de héros, c'était sa délicatesse de cœur et sa simplicité fraternelle. Il avait particulièrement ce don d'entraîneurs d'hommes qui suscite chez chacun un sursaut d'énergie pour donner le meilleur de soi même et jusqu'à la totalité.

Il est parti dans un dernier élan d'ardeur et d'amour de ses hommes, car c'est bien pour eux qu'il a risqué son passage seul de nuit.

Arrivé à ses hauteurs où le don de soi avoisine la sainteté il lui a été permis de découvrir d'un seul coup la face de notre père à tous en nous léguant l'ultime message d'un idéal pur.

 

                                                                                  Un  Camarade.

 

 

Témoignage du Général Georges de BOISSIEU.

 

C'est avec plaisir et émotion que j'évoque, à l'intention des candidats à Saint-Cyr du Prytanée, la figure du Capitaine CHAMPEAUX, mon ancien subordonné et ami.

Chef de section à COETQUIDAN, il a profondément marqué les élèves qui sont passés entre ses mains parce qu'il s'attachait non seulement à les instruire, mais aussi à les éduquer.

D'une extrême finesse, tant physique que morale, il possédait une autorité naturelle extraordinaire et exerçait un rayonnement qui est la marque même du chef.

Intransigeant sur le devoir, connaissant à fond son métier, et s'y donnant tout entier, il était craint des Cyrards parce que naturellement, inconsciemment, ceux-ci briguaient l'honneur de gagner son estime et sentaient qu'un tel homme ne l'accordait qu'à ceux qui voulaient passionnément mériter le noble titre d'officier.

Craint…., mais aimé, car , chrétien, il réussissait sans effort apparent à mettre en pratique dans sa vie quotidienne et professionnelle les préceptes du Christ.

Distingué en ALGERIE pour former, puis mener au combat un Commando de Chasse, il s'y montra tel que je l'avais connu à COETQUIDAN, calme, dur avec lui-même enthousiasmant par son exemple et sa modestie.

CHAMPEAUX est un magnifique modèle pour des jeunes qui ont choisi la carrière militaire.

Moi qui ai eu le privilège de le bien connaître, je souhaite que son parrainage vous aide à mieux comprendre la grandeur intransigeante de la vocation d'officier.

 

                                                                       Paris, le 29 novembre 1966.

 

                                                                       Général Georges de BOISSIEU.


Ce texte m'a été communiqué par Claude Bourgoin.
Les photos du commando K.36 sont des collections d'Yves Redon et de Raymond Mornieux.

 

 

                                                                                 

 

 

 

                                                                                                                                                                                           

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 17:30

UN ENGAGEMENT DU COMMANDO GUILLAUME AU SUD EST DE GOURAYA

 

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Le troisième stick venant du fond de l'oued prend contact avec la 1ère Compagnie du 1er B.T.A. vers 17 h.15 à mi-pente.

Le sergent chef DELMAS se présente au Capitaine Commandant la Compagnie. Celui-ci lui indique les positions amies et ennemies et demande de lui prêter son poste radio car le sien est défectueux.

Le radio LANEAU reste avec la compagnie, tandis que le stick prend position face à la crête avec les éléments du B.T.A. encadrants.

Vers 17 h.25 le radio est atteint d'une balle à la poitrine. La balle le traverse de part en part, et rend le poste inutilisable.

Le stick étant pris sous un feu violent venant de la crête et le Commandant de Compagnie n'étant plus là mais plus bas vers un mortier de 60, le sergent chef DELMAS décide de régler l'affaire lui-même.

Le terrain se présente de la façon suivante :

Une pente assez raide coupée de deux faux plats : jusqu'au premier des buissons et des rochers, une ligne de rochers borde le second faux plat. De ces rochers à la crête, le sol est cultivé et le blé haut de 40 centimètres. La crête elle-même est composée d'un amoncellement de rochers d'où émergent des buissons et des arbres. Cette crête s'incline lentement de l'Ouest vers l'Est pour tomber brutalement après les derniers arbres.

A 17 h.35 le stick s'élance : deux équipes de quatre hommes avec le sergent LEGUEVEL en tête.

La pièce, l'équipe de commandement avec le sergent chef DELMAS, la troisième équipe avec le sergent MATTEI en arrière. La progression se fait de buisson en buisson, homme par homme. Quelques grenades à fusil sur les rochers du second faux plat font décrocher le fusil mitrailleur et les dix rebelles qui s'y tenaient. Ceux-ci réussissent à regagner la crête.

Le stick se met en place. Une première tentative pour traverser le champ de blé en force échoue. Le chef de stick est blessé ainsi que deux hommes. Tout le monde se replie dans les rochers.

le-F.M.-en-protection.jpgCourageusement le sergent chef DELMAS, blessé, reprend son stick en main. Il place son fusil mitrailleur à gauche et poste à gauche du F.M. l'équipe réservée.

Le tir des rebelles se partage entre le stick et le reste du commando qui arrive 300 mètres plus bas.. Des éléments rebelles apparaissent à l'Est de la ligne de combat. Ils sont neutralisés par les fusils mitrailleurs des premiers et deuxième sticks.

Le sergent chef DELMAS ordonne le deuxième assaut. L'appui feu est insuffisant et le débouché ne peut se faire. Les rebelles jettent un nombre impressionnant de grenades.

Alors le sergent MATTEI débouche sur le flanc droit des rebelles vers 18 h.15. Il s'empare d'un fusil mitrailleur en le tirant à lui avec la main. Un H.L.L. tire sur le sergent qui tombe en emportant le F.M. COURVALET, MEYZONNADE, CABANAT, RAULET, couvrent leur sergent et tirent les rebelles de flanc.

Le sergent chef DELMAS bondit à ce moment, traverse les 60 mètres de champ de blé et attaque les deux autres fusils mitrailleurs.

En tête le sergent LEGUEVEL est assommé par une grenade explosant sur sa musette. Il a le temps d'abattre les servants d'une pièce. Le caporal UBINGER se bat au corps à corps avec un rebelle; Une grenade les brûle tous les deux. La pièce F.M. du stick, tirant à la hanche arrose les rebelles à trois mètres et tue les servants d'une pièce. Le caporal PINARD, chef de pièce se saisit du troisième fusil mitrailleur.

Le combat se poursuit dans la tranchée creusée sur la crête où sont les rebelles.

Au milieu des explosions de grenades, des rafales de pistolets mitrailleurs, et des fumées des incendiaires, chacun se bat pour soi. Le deuxième classe CABANAT blessé au poignet gauche se met lui-même un garrot et tire d'une main.

Deux rebelles blessés qui rampaient vers un fusil mitrailleur sont abattus.

Le feu cesse. A gauche les hors la loi qui tentaient de déborder, contrés par le feu des deux autre sticks du commando, disparaissent.

 

Le bilan est éloquent :

            -  26 rebelles tués                    -  1 prisonnier

            -  2 fusils mitrailleurs 24/29      -  1 fusil mitrailleur BREN

            -  4 pistolets mitrailleurs           -  4 fusils GARANT

            -  1 fusil MAS 36                    -  3 fusils MAUSER

            -  1 carabine U.S.                    -  des grenades

            -  des chargeurs                       -  des équipements et des documents.

 

Au commando huit blessés dont deux graves et deux armes détruites par balles.

Ce combat engagé par dix huit parachutistes disposant initialement que d'un seul fusil mitrailleur, sans appui de l'aviation ou de l'artillerie, sans l'appui direct des autres sticks du commando, contre une trentaine de rebelles fanatisés, bien armés, bien postés, à montré une fois de plus qu'une troupe bien commandée, aux qualités morales solides, bien instruite, pouvait tout se permettre. L'attaque n'a été menée en force que dans les tous derniers mètres. Toute la progression s'est faite avec beaucoup d'astuce jointe à une technique solide.

Le sergent chef DELMAS qui a mené l'affaire a été magnifique. Il a su faire preuve de beaucoup d'initiative et de beaucoup d'allant, confirmant ses brillantes qualités de combattant.

Les sergents MATTEI et LEGUEVEL, tous deux jeunes sous officiers ont été à la fois ardents et disciplinés. Constamment en tête, ils ont donnés le rythme du combat.

La troupe à été parfaite. Tant les anciens ( engagés et 56 1/B) que les jeunes arrivés au commando deux jours auparavant.

Les exploits individuels ne se comptent pas.

Je pense que ce combat est un des plus beaux qui se soit déroulé en ALGERIE, c'est en tout cas l'un des plus purs puisqu'il s'agit d'une rencontre d'homme à homme sans intervention d'éléments extérieurs.

Je suis fier qu'il puisse être mis à l'actif du Commando GUILLAUME.

                                                 Le Lieutenant DOMINIQUE.


Cdo-GUILLAUME-le-Cpt-DOMINIQUE-verifie-l-alignement.jpg 

 

Ce document m'a été communiqué par Michel BRUN.
    
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 16:52

TEMOIGNAGE DE Christian GERARD

Lettre témoignage de Christian GERARD.

 

 

 

                                                        Les Clayes s/s Bois le 20 janvier 1998

 

 

 

 

            Cher Ami.

 

 

Oui cet article N° 355 de l’ancien d’Algérie, je l’ai envoyé le 9 janvier 1997 quarantième anniversaire de cette funeste journée. Le souvenir de cet évènement m’accompagne tout le temps dans les bons comme dans les moments difficiles, je relativise plus facilement, car mourir à 20 ans quoi de plus affreux, je pense à leurs parents, leur famille.

Chaque 9 janvier revient un « arrêt sur image », et quelles images. Je ne faisais pas partie du convoi, mais j’ai participé à l’opération pour aller à leur secours, en réalité pour aller chercher les blessés et les corps mutilés, déchiquetés, redescendre les véhicules calcinés.

Pourquoi seulement deux noms BONGARD et DRAUX sur 21 ou 22 morts ?...

Je suis obligé de faire un état des lieux du III/22 R.I. à cette époque, tout du moins ce que je me rappelle.

            La CCAS. à  NOVI petit village au bord de la mer à l’ouest de CHERCHELL.

Une unité à MARCEAU au sud de CHERCHELL environ 20 km.

Une unité à TIZI FRANCO, un piton avec une ferme désaffectée entre MARCEAU et

EL AFFROUN, région magnifique, boisée, montagneuse, que de la piste et bien sûr extrêmement dangereuse.

DRAUX avait fait ses classes avec moi à MAISON LAFFITTE au 3ème R.I.C. (56 1/B) BONGARD venait aussi de maison LAFFITTE d’une autre classe.

Nous sommes arrivés en ALGERIE le 7 novembre 1956 à FONTAINE DU GENIE à l’ouest d’ALGER.

DRAUX et BONGARD respectivement mitrailleurs 7/C2 et 12/7 de la CCAS de NOVI, section blindée d’appui, étaient en détachement à MARCEAU avec un half-track et relevés chaque quinzaine. Moi-même étant de cette section d’appui. Le reste de l’équipage (4 personnes) était prêté par l’unité de MARCEAU.

J’en arrive au jour de l’embuscade ;

Pour monter de MARCEAU à TIZI FRANCO, que de la piste. Un avion T6 venait à chaque convoi pour surveiller son cheminement, plus deux blindés, un half-track, et un 4/4 blindé ouvraient et fermaient le convoi, plus des GMC avec 2 sections à bord, plus une tourelle de mitrailleuses 12/7, et enfin une ouverture de piste assurée par les hommes de l’unité de TIZI FRANCO qui restaient sur place jusqu’au passage retour du convoi.

Ce 9 janvier 1957, mauvais temps, pas de possibilité d’obtenir un avion de la base de BLIDA, pas de 2ème blindé d’escorte (4/4), départ tardif du convoi (attente vaine de l’avion) décision de faire tout de même ce convoi (ravitaillement, courrier, munitions) car il n’avait pas eu lieu la semaine précédente, annulation volontaire car les menaces d’attaque pendant les fêtes de fin d’année avaient été reçues mi décembre.

L’aller s’est effectué normalement, une chance car il y avait de nombreux soldats (permissionnaires ou renforts) qui revenaient de France pour rejoindre la base de TIZI FRANCO, c’est sûr qu’ils sont passé sous le regard des fellaghas.

C’est au retour du convoi qu’a eu lieu l’embuscade, la piste a été coupée judicieusement, en plus le repli des hommes de l’unité de protection sur le terrain a commencé dés la mi parcours du convoi effectué (heure tardive, tombée de la nuit). Tout le convoi s’est petit à petit trouvé resserré à cause de la coupure de la piste et à l’abri d’écho de coups de feu, aussi bien de TIZI FRANCO que de MARCEAU. (analyse faite après coup )

Quand nous sommes arrivés sur les lieux, sous les lumières des fusées éclairantes le décor était dantesque, la plus grande partie de l’attaque a certainement eu lieu à la grenade, puis à l’arme blanche. Pratiquement plus d’arme sur le terrain. Plusieurs compagnies de parachutistes ont pris position pour une opération de plusieurs jours sans grands résultats d’ailleurs. Nous nous avions les corps à MARCEAU, les blessés ont été acheminés sur BLIDA et ALGER. Les corps après reconnaissance et « remise en état » mission effroyable (pas de mot assez fort pour définir l’horreur) ont été mis en bière.

La messe et l’enterrement eurent lieu à NOVI quelques jours après.


 

 

    Christian GERARD.


TEMOIGNAGE DE Michel FETIVEAU

 

Le 09 janvier 1957, j’étais arrivé à TENES depuis à peine plus d' une semaine, et je déjeunais tous les jours au mess avec les officiers de l’Etat Major. A aucun moment, il ne fut question de cette embuscade, c’était le black-out complet pour maintenir sans doute le moral de la troupe. La grande muette n’avait pas usurpé son nom !....

Je n’ai eu connaissance de cet évènement que les premiers jours de janvier 1958, à ma libération.                                                                                                             Lors des formalités d’embarquement du groupe dont j’étais responsable sur le port d’ALGER, je retrouvais les deux camarades qui avaient comme moi à la sortie de l’école de CHERCHELL, choisi le 22ème Régiment d’Infanterie. Nous avions un ordre de mission pour GOURAYA, où nous avons débarqués le 31 décembre 1956. L’ Etat Major et le Colonel n’étaient plus là depuis déjà quelques mois !...... Nous avons donc été reçu par un capitaine qui s’empressa de prévenir le Colonel de notre arrivé, le convoi était en effet parti, et comme il circulait un jour dans un sens et le lendemain dans l’autre, nous aurions deux jours de retard à notre arrivé à l’unité. Il nous fallu donc attendre le 02 janvier pour rejoindre TENES. Nous avons fait le réveillon du 1er janvier avec les officiers en poste à GOURAYA. C’est à cette occasion que le Capitaine nous informa que l’un d’entre nous serait affecté dans sa compagnie L’un de nous ayant une amie de cœur à GOURAYA, le choix de cette affectation fut vite arrêté. Cela malheureusement failli lui coûter la vie. Il devait en effet remplacer un sous lieutenant nommé Lieutenant, et promu à la tête d’une compagnie. Cette section était affectée à l’approvisionnement des unités en poste sur les pitons. Durant la première semaine ils travaillèrent en doublon, pour découvrir et mieux connaître les postes à desservir, et les difficultés des pistes qu’il fallait utiliser à l’aller comme au retour, car il n’y en avait qu’une seule. Ce 09 janvier 1957, il était donc dans la jeep avec le Sous Lieutenant, le chauffeur, et deux hommes en arme. Lors de l’embuscade, les véhicules se resserrèrent, et la jeep fut protégée par le G.M.C. qui la précédait. Mon camarade me signala qu’ils furent sauvés grâce à la rapide réaction du Sous Lieutenant, qui contre attaqua à la grenade sur les hauteurs qui surplombaient la piste. Ils se réfugièrent dans des éboulis et organisèrent leur défense. Le Sous Lieutenant était blessé à un genou, l’Aspirant, avait une balle dans le chargeur de sa MAT 49, et ne pouvait plus tirer, il eût toutes les peines du monde pour l'extraire et le remplacer. Bien organisés, ils firent face, et les H.L.L. ne leur donnèrent pas l’assaut. Quelques heures plus tard les renforts les rejoignirent. La blessure du Sous Lieutenant était grave, et il fût héliporté sur l’hôpital MAILLOT à ALGER, où il fut amputé. Sa carrière militaire était terminée. Quant à mon camarade, dont malheureusement je ne me souviens plus du nom, il assura  durant toute l’année 1957 l’approvisionnement des pitons de son secteur, et ne croisa plus de Hors La Loi.

 

 

     Michel FETIVEAU.





Témoignage de MARTIN Louis.

 

 

Le 09 janvier 1957 j’étais dans le convoi qui partait de MARCEAU pour approvisionner les pitons du 3ème Bataillon à TIZI FRANCO, et j’occupais avec un groupe le G.M.C de queue. Dès le début de l’embuscade, je sautais à terre avec quelques camarades et nous nous réfugions sous le G.M.C. La mitraille redoublait et frappait les tôles du véhicule, nous ne pouvions pratiquement pas riposter, il fallait donc très rapidement prendre une décision. Avec mes camarades nous décidons de fuir en direction de l’oued qui borde la piste. C’est en traversant cette dernière que je fus blessé au genou par une chevrotine. Tout en claudiquant je réussis à suivre mes camarades et à rejoindre le lit de l’oued, les balles sifflaient à nos oreilles ou frappaient le sol près de nous. Après de très longues minutes de fuite, nous fûmes protégés par un méandre de l’oued qui nous mettait à l’abri des tirs de nos poursuivants ; Un peu plus tard nous avons rejoint quelques camarades qui comme nous avaient fuit dans l’oued. Nous avons continué notre marche pour mettre le plus d’espace entre nous et nos poursuivants et nous avons rencontré les premières unités qui venaient à notre secours. Je fus immédiatement soigné par un infirmier, et quelque temps plus tard héliporté sur l’hôpital de MILIANA.

Malheureusement dans cette embuscade, j’ai perdu mon meilleur ami, le caporal chef Michel HY avec lequel j’avais fait mes classes en Allemagne, et le peloton de caporal à TENES et à POINTE ROUGE.

Aujourd’hui cette blessure se rappelle à mon souvenir et j’ai des difficultés pour monter ou descendre les escaliers.



 

 

 

     Louis MARTIN.




TEMOIGNAGE D’UN NOVICIEN SUR L’EMBUSCADE DU 9 JANVIER 1957

 

J’étais enfant de cœur pour l’enterrement des 22 militaires du 22ème Régiment d’Infanterie tués à TIZI FRANCO. Je m’en rappelle encore avec émotion. Le soir de l’embuscade tout le village de NOVI s’était réuni dans notre petite église afin d’aller prier pour eux. Nous ne savions pas encore combien il y avait eu de tués. Le jour de l’enterrement à NOVI, je me rappelle bien toute cette cérémonie pleine d’émotion. Durant  la période où les corps ont été enterrés à NOVI nous allions fleurir les tombes de ces soldats venus nous protéger et qui l’avait payé de leur vie. Depuis l’arrivé du 22ème Régiment d’Infanterie à NOVI, nous recevions le dimanche un militaire à notre table, et nous avions lié amitié avec deux d’entre eux du I/22 R.I. Je crois me souvenir qu’ils s’appelaient : TOTEL François de CLERMONT FERRAND et FAURE Emile du PUY EN VELAY. Je serai heureux de les retrouver. Ma mère qui aujourd’hui à 89 ans vit en France, notre cher village de NOVI fut évacué le 9 août 1962 par l’école militaire de CHERCHELL, son Général eût un blâme pour avoir sauvé 80 familles après l’indépendance de l’ALGERIE.


 

 

   Paul Valencia.





 

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 15:11

ALLOCUTION DU COMMANDANT KUBLER
CHEF DU 3ème BATAILLON  DU 22ème R.I.

 

 

LE 16 JUIN 1958 A TENES A LA LEVEE DES CORPS DES CAMARADES TUES DANS L’EMBUSCADE DU 10 JUIN 1958

 

 

 

       Le 10 juin 1958 une opération s’engage, dans la région du massif côtier à 7 kilomètres au nord ouest de CAVAIGNAC. Dans la matinée les unités se mettent en place. Peu à peu une immense nappe de brouillard s’appesantit dans la cuvette du TALASSA, noyant la vallée, estompant les ravinements, les buissons, les murettes, débordant les crêtes. L’observation est presque nulle. Vers 14 heures, la 11ème compagnie avance comme à tâtons lorsque tout à coup, le déchainement des armes automatiques et des fusils vient rompre le silence ouaté. Caché dans les broussailles et derrière les murettes, plusieurs centaines de fellaghas profitant du brouillard ont laissé s’approcher la compagnie à bout portant. La lutte s’engage, d’autres unités interviennent, dégageant la 11ème compagnie, tandis que la bataille continue les corps des tués sont acheminés sur TENES.

 

       Les voici tous devant nous, alignés pour un dernier adieu. Regardons les. Ils étaient 16 dont la réunion constituait un symbole d’abord de l’unité Française , de l’unité de la plus grande France, qui lie indissolublement l’Algérie et la Métropole. Des Parisiens, des gars du Nord et du Midi, un enfant de Castiglione, deux soldats de confession Musulmane, et deux harkis unis dans la bataille et dans la mort par un même idéal et pour une même cause. Un symbole  ensuite de pérennité dans l’action, de ce cycle ininterrompu qui depuis tant d’années relie les anciens aux jeunes qui prennent des mains de leurs aînés le flambeau des traditions, des espoirs et des résolutions. Regardons les, DAMIS, MOUCHEL, ALBERT, qui depuis 19 mois portaient le flambeau sur la terre Algérienne, et qui s’apprêtaient à le passer à ces jeunes débarqués du 1er juin MEZIANE Areski , DUROUSSEAU, GUIRAUD. Trois pour trois, le compte y est. Symbole enfin de la fraternité d’armes qui relie dans cette communauté de la mort le soldat à son Commandant d’unité.

 

       Regardons les, ce sont des enfants : vingt et un ans, vingt deux ans. MEZIANE Areski, DUROUSSEAU Jean, LEROUX Paul, GEORGES Daniel, GRANSART René, LOT André, le caporal DAMIS de Clichy, marié un enfant présent à la compagnie depuis le 6 novembre 1956, GUIRAUD Gérard qui débarquait, MOUCHEL Claude, ALBERT Claude, fils de CASTIGLIONE, MAZOUZ Abdelkader de PALIKAO, CHERRAD Abderrahim de PALIKAO, le canonnier RONCIER de BAGNER PICON en ILLE et VILAINE.

 

       Regardons les, les voici tous en ligne formant une haie d’honneur pour quelqu’un. Quelqu’un qui dans la vie était placé au dessus d’eux, qui les guidait, qui marchait à leur tête et que la mort est venue faucher, le lieutenant SENAC leur commandant de compagnie.

 

       Henri SENAC est né le 18 novembre 1925 à TOUL SAINTE CROIX dans la CREUSE. A quatorze ans il entre à l’école d’enfants de troupe de BILLOM. Les quatre années qu’il y passe lui inculqueront le sens de la discipline et l’amour du métier militaire qui seront la marque de son caractère. En 1944 à 19 ans il passe au maquis. Affecté au 13ème R.I., il participe en janvier 1945 aux opérations devant LA ROCHELLE. A l’expérience du feu ainsi acquise il joint l’expérience et la connaissance des hommes pour avoir partagé comme caporal et caporal chef la même vie qu’eux pendant deux ans. Ses qualités de travailleur, son désir de s’élever, son souci constant de mieux faire le pousse à préparer l’E.S.M.I.A.  Il est reçu au concours d’entrée en 1949, et à l’examen de sortie en novembre de la même année. Le 1er octobre 1950 le voici Sous Lieutenant. Après son stage à l’école d’Application d’Infanterie, il est affecté au 92ème R.I.  Sa santé délicate l’empêche de partir en Extrême Orient. Il est affecté à l’école militaire préparatoire de BILLOM où son sens du devoir et ses qualités morales font de lui un parfait éducateur des jeunes enfants de troupe dont il fût lui même. En 1956, il est désigné pour faire partie de l’encadrement des unités du plan VALMY. Le 17 mai 1956 il arrive à ISSOIRE dans cette caserne de BANGE, où le 3/22ème R.I. va se mettre sur pied. Il reçoit le commandement de la 2ème Compagnie. Débarqué en ALGERIE, il va pendant cinq  mois participer à l’activité opérationnelle du Bataillon dans le secteur de CHERCHELL. Mais cette vie dure éprouve sa santé, il doit partir se faire opérer. Rétabli il n’a de cesse de revenir sur cette terre Algérienne. Alors que la grave opération chirurgicale qu’il a subie pourrait lui permettre de rester en France, il demande à retourner au 22ème R.I. et le 1er août 1957 il reprend le commandement de son ancienne unité cette fois dans le secteur de TENES.

 

       A la tête de sa Compagnie, il affirme ses qualités d’organisateur et son ardeur au travail, son extrême conscience. Il affirme ses qualités de cœur s’attirant la haute estime de ses subordonnés et de ses soldats. Sans cesse il paye d’exemple, et son entourage subit le rayonnement de ses hautes qualités morales. Parmi celles-ci il nous faut essentiellement retenir celle qui se fait jour tout au long de son dossier. Celle que souligne depuis 10 ans tous ses chefs, cette constante fermeté d’âme qui marque le triomphe de l’esprit sur la matière, la volonté bien arrêtée de ne pas laisser une santé chancelante donner prétexte à un ralentissement de l’effort. Comme ces héros de VIGNY il a souffert en silence, comme eux il a lutté jusqu’au bout , jusqu’au sacrifice suprême, et jusqu’au bout il a donné l’exemple.

 

       Mort du 10 juin, compagnon d’armes fidèles, votre corps va nous quitter, mais votre souvenir demeurera à jamais parmi nous. Le sacrifice que vous avez consenti ne peut que nous ancrer dans la résolution farouche de continuer la lutte pour vous venger et parvenir au but, que tous ensemble nous nous étions fixé. Le destin vous ravit à nous à l’aube de ce magnifique élan de foi, d’espérance et de fraternité qui soutien l’ALGERIE.

 

       Il nous appartient, nous inspirant de votre exemple, de serrer les dents, continuer sans défaillance le sillon commencé, de cheminer tout droit sur la route longue et dure, guidé vers le but par votre ombre fraternelle.

 

       Frères d’Armes, comptez sur nous et partez en paix nous saurons ne pas oublier.

 

 

       Le Commandant KUBLER.

 

 

Ce texte m’a été communiqué par Roland BAUDRU, Albert ROUSSEL et Claude BOURGOUIN.

 

 

       Michel.

 

 

 

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 17:34

TEMOIGNAGE de Marcel PARIS

 

  Marcel PARIS  1ère classe au 3/22/R.I.    C.C.A.S  Section Appui et Services.

 

Arrivé le 06/11/1956 à ALGER, puis transféré à FONTAINE du GENIE et ensuite à NOVI à la section appui comme chauffeur d’half-track en remplacement de VIRLEGEUX démobilisé . Nous logions dans la salle des fêtes du village.

Je ne vais pas détailler une à une , les sorties, les escortes diverses et les opérations, cela était notre quotidien, et , pas besoin de vous dire que je connaissais bien les pistes du secteur.

J’ai lu avec émotion le récit de l’embuscade du 9 janvier 1957 sur la piste de TIZI FRANCO, ce jour là, j’étais sur une autre mission à AFFREVILLE et ALGER, sinon je ne serais plus de ce monde.

Le chauffeur de l’half-track s’appelait DELABIT, les mitrailleurs et servants de la 12/7 et de la 7/6 étaient certainement DRAUX et BONGARD comme en témoigne la nécrologie de chacun d’entre eux dans la rubrique « notre vécu » sur ce blog.

J’ai une pensée toute particulière envers eux car nous avons pas mal bourlingué ensemble sur les pistes du djebel. Excusez moi, je n’ai pas souvenir de tous les noms.

A noter que la veillée funèbre a eu lieu la nuit du 10 au 11 janvier 1957 dans la salle des fêtes de NOVI, l’enterrement quant à lui a eu lieu le vendredi 11 janvier à 11heures 30 au cimetière de NOVI (quelle journée !….) Vous trouverez 2 photos du cimetière dans les catalogues.

Le 21 février 1957 la CCAS du 3/22 R.I., quitte NOVI pour FROMENTIN, la section d’appui est logée à la ferme GUY, le P.C. reste dans le village.

Beaucoup de souvenirs en tête et quelques photos que j’envois pour être exposées dans les catalogues. Certains se reconnaitront peut être, du moins je l’espère.

J’ai quitté FROMENTIN le 21/11/1957 suite à une jaunisse pour être démobilisé à LYON en août 1958.

Je laisse mon adresse  e.mail au cas où quelqu’un voudrait prendre contact avec moi.

 

AMITIES A VOUS TOUS…..

 

Marcel PARIS .

marcel.paris0200@orange.fr

 

 

 

 

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