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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 17:50

Extrait d'un supplément non broché à la revue L'ILLUSTRATION du 14 février 1920

 

 

L'INFANTERIE

 

L'Infanterie de ligne, la reine des batailles de tous les temps,la véritable puissance armée d'un pays, et qui, avec ses régiments coude à coude, à tenu tous les fronts de combat de la mer aux Vosges et qui a peuplé de ses morts innombrables tout le sol à défendre d'Occident et d'Orient, l'infanterie s'est illustrée durant la dernière guerre, d'une gloire que seuls égalent ses sacrifices multipliés et sanglants. D'autres armes, dites de choc ont pu réaliser, en palmes et en fourragères, des pourcentages supérieurs. Mais, dans aucune arme, les "repos" n'ont été plus rares, ni les hécatombes globales plus impressionnantes. Il faut songer à l'héroïsme obscur de ceux, innombrables qui sont morts de misère dans les tranchées des secteurs momentanément "calmes" ; à la souterraine guerre de mines, qui anéantissait des compagnies entières; aux tranchées d'hiver, aux boues glacées des Flandres, de l'Argonne, de Champagne, de Verdun, où, même pendant les semaines où la voix du canon se taisait, des régiments relevaient d'autres régiments qui, sans combat, avaient perdu la moitié de leur effectif, décimé par mille souffrances sans gloire, par ce gel qui provoqua des dizaines de milliers d'amputations, par le vaste et impitoyable empoisonnement des nappes toxiques qui descendaient lourdement dans les refuges les mieux enterrés. Des unités glorieuses d'Afrique, des bataillons admirables de chasseurs, ont conservé un souvenir ferrifié des périodes d'immobilité auxquelles ils furent contraints dans les tranchées de certains secteurs où l'on ne se battait pas. Il y a eu tels régiments d'infanterie auxquels ne s'est pas offerte l'occasion d'obtenir par une brillante action d'ensemble des citations collectives, mais où les citations individuelles ou de petits groupes, compagnies ou bataillons, se sont magnifiquement totalisées. Si les limites données à cette publication nous obligent à ne parler que des régiments à fourragères en réservant la plus grande place aux unités portant la fourragère rouge ou la fourragère jaune, il serait injuste de ne pas associer à la gloire des brillantes unités de choc, et à notre reconnaissance définitive, tels obscurs régiments de secteur, dont l'héroîsme fut d'une autre nature mais dans lesquels se sont révélés, innombrables, les "saints" les "martyrs" de ces tranchées, où se vécut ce qu'un témoin impressionné et un écrivain exact appela" la passion de notre frère poilu "

D'après les chiffres du G.Q.G., l'infanterie a totalisé cinq fourragères rouges, quatre dont il a été parlé précédemment et une autre, celle du 8ème régiment d'infanterie, plus récemment accordée et dont il sera parlé plus loin; 63 fourragères aux couleurs de la Médaille militaire, et 154 fourragères aux couleurs de la Croix de guerre.

Les 63 régiments dotés de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire portent les numéros suivants:       1er, 12e, 18e, 19e, 21e, 22e, 30e, 32e, 34e, 35e, 42e, 44e, 49e, 51e, 55e, 60e, 65e, 66e, 67e, 69e, 77e, 81e, 94e, 98e, 106e, 109e, 110e, 112e, 116e, 123e, 125e, 128e, 133e, 146e, 149e, 150e, 151e, 154e, 155e, 156e, 158e, 161e, 162e, 164e, 168e, 169e, 170e, 172e, 173e, 208e, 224e, 251e, 272e, 287e, 299e, 321e, 329e, 332e, 360e, 401e,409e, 411e, 418e.

 

Nous donnons ci-dessous la plus belle ou la plus complète citation de chacun de ces corps avec un résumé des autres citations qui ont valu au régiment sa fourragère Jaune et verte:  

 

22ème régiment d'infanterie

 

Décision du G.Q.G. du 6 juillet 1918

Régiment d'élite, aussi solide dans la défensive que brillant dans l'offensive, déjà cité deux fois à l'ordre de l'armée. Sous les ordres du lieutenant-colonel Tronyo, après trente heures de marche presque ininterrompue en formation de guerre, est arrivé au contact d'un ennemi qui poursuivait depuis quatre jours une avance sans arrêt. Dans la zone dont la défense lui a été attribuée, malgré la violence des attaques ennemies qui se sont succédé pendant dix jours, pas un pouce de terrain n'a été cédé. Grâce à la vigueur et à la ténacité des éléments en première ligne, ceux en réserve ont pu être engagés avec succès pour faire contre attaques et rétablir la situation des corps voisins attaqués.

 

Les deux citations à l'ordre de l'Armée qui ont précédé la citation ci-dessus avaient été obtenues: la première, lors des attaques du 25 septembre 1915, où le 22éme à fait paraître dans tout son éclat sa valeur guerrière; la seconde le 23 octobre 1917,où, lors de l'assaut, par nos troupes, des puissantes organisations allemandes d'Allemant et de la Malmaison, le régiment enleva brillamment toute une succession de lignes ennemies fortement organisées et réussit, au prix d'un merveilleux effort, à maintenir l'occupation d'un point d'appui qui couvrait la gauche de sa division. La quatrième citation fut conquise au cours de l'offensive commencée le 26 septembre 1918 et où le le 22éme régiment, "témoignant, une fois de plus, d'un courage magnifique et d'une endurance admirable", au travers d'un terrain couvert de fortifications formidables et hérissé de mitrailleuses, refoula, par des assauts successifs, l'ennemi jusqu'à la Py, " alliant l'héroïsme à l'art de la manoeuvre " capturant 320 prisonniers, 2 canons et un énorme matériel.

 

  Michel FETIVEAU.

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 10:06

 

 

 22ème RI

 

HISTOIRE ( 1956 - 1962 )

(Extrait du DAHRA journal de liaison du 22ème RI)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’état major et la CCS du régiment sont mis sur pied le 22 mai 1956 à SATHONAY dans l’AIN avec des rappelés de la classe 52/2 tous originaires de la 8ème région militaire. Le lieutenant colonel CLOCHARD prend le commandement du régiment avec le lieutenant colonel de réserve PASTEUR comme adjoint.

Le régiment est affecté à la 9ème division d’infanterie qui se constitue de façon analogue dans la 1ère région militaire.

Le 14 juin 1956 des cérémonies ont lieu dans tous les bataillons au cours desquelles les fanions et les fourragères du régiment sont remis aux unités.

Le 15 juin 1956 l’état major s’embarque pour l’AFN avec la CCS.

MARSEILLE, MAISON CARRE, WARNIER, sont des étapes vers le lieu d’implantation définitif, qui reste longtemps provisoire :  FRANCIS GARNIER- WARNIER- DUPLEIX- FROMENTIN.

Le 16 septembre 1956 le lieutenant colonel CLOCHARD quitte le régiment, et, est remplacé au cours d’une prise d’armes à FROMENTIN par le Colonel RIEUTORD.

Les bataillons et l’état major restent répartis entre différents secteurs opérationnels jusqu’au 1er octobre 1956. A cette date le colonel RIEUTORD prenait le commandement du secteur de TENES créé à cette occasion. L’état major et la CCS sont implantés dans la ville de TENES. Le PC du 2ème bataillon dépendant du secteur de TENES est installé à MONTENOTTE.

Alors que le 1er bataillon basé à GOURAYA reste rattaché au secteur de CHERCHELL sous les ordres du lieutenant colonel LECOINTE.

Début novembre 1956 le lieutenant colonel GELLE vient prendre les fonctions de  commandant en second à TENES.

L’état major s’organise rapidement sous l’impulsion du colonel commandant le régiment et le secteur de TENES.

Fin février 1957 le 3ème bataillon vient rejoindre le régiment et est cantonné à FROMENTIN, la 9ème Cie à Paul ROBERT, la 10ème Cie à BORDJ-BAACH, la 11ème Cie à BORDJ BOU DOUMA, et la 12ème Cie à au BORDJ BENI TAMOU.

 

Le 2ème Bataillon formé au camp de CHAMBARAU avec les disponibles de la 52/2, encadré par des officiers de réserve, et renforcé par un petit noyau d’officiers d’active. Le 2ème bataillon à échappé avant son embarquement pour l’ALGERIE à un attentat en FRANCE qui détruisit 100 mètres de voie ferrée où devait passer le train qui l’emmenait à MARSEILLE. Heureusement, l’heure et le lieu de départ avaient été modifiés au dernier moment.

Cet incident aurait pu tourner à la catastrophe. Il a eu des conséquences imprévues. Il a cimenté et fondu en un seul bloc tous les rappelés, révoltés par ces procédés criminels.

Un bref passage à la caserne Sainte Marthe à MARSEILLE, et la traversée s’effectue sur le Ville d’Alger. ALGER la blanche, et départ le lendemain pour ORLEANSVILLE et MONTENOTTE. Deux nuits sur le marché de MONTENOTTE, et c’est le plein air du djebel à la ferme ROSET et ses alentours, où le bataillon reste groupé jusqu’au 6 juillet 1956.

Il éclate alors:    
                                     
                                                                                        -    Le PC et la CCAS à FLATTERS

-         La 5ème Cie à FRANCIS GARNIER

-         La 6ème Cie à MONTENOTTE

-         La 7ème Cie au Mont des Oliviers dominant FLATTERS

-         La 8ème Cie au Bordj BENI ZAMOU.

 

Le 3ème Bataillon  se met sur pied à ISSOIRE dans le PUY DE DOME à partir du 22 mai 1956.

Encadré par des Officiers et des Sous Officiers d’active, il est complété par des officiers , des sous officiers, et des hommes de troupe rappelés du contingent 52/2 provenant tous de la 8ème région militaire. Du 22mai au 12 juin le bataillon se constitue, et parfait sa formation.

A partir du 14 juin 1956 il fait mouvement sur l’ALGERIE DU NORD . Embarquement le 16 juin à MARSEILLE sur le SIDI MABROUK. Il débarque à ALGER le 17 juin et fait mouvement sur ZURICH situé à 13 kms au sud de CHERCHELL, puis au Domaine de BOU AROUA , 10 kms au sud de CHERCHELL. Le bataillon reste groupé jusqu’à la fin du mois de juin, ou il éclate : 2 compagnies sont envoyées à MARCEAU.

Le 1er juillet un PC réduit du bataillon s’installe à MARCEAU, tandis que progressivement sont occupées les maisons forestières de TIZI FRANCO, BOUSMAN, AZIEM, et SIDI SMAIL, puis le village de la FONTAINE DU GENIE, sur la route nationale 11 à 12 kms à l’ouest de CHERCHELL.

Chargé d’un quartier englobant toute la commune mixte de CHERCHELL, le bataillon est rattaché sur le plan opérationnel au secteur EST dont le PC est à MILIANA. Le 11 juillet 1956 il reçoit en renfort la 6ème Cie du 2ème bataillon du 22ème RI qui s’installe à BOIS SACRE 2 kms à l’ouest de GOURAYA, et occupe LOUDALOUZE.

Cette compagnie sera remplacée début août 1956 par la 1er bataillon du 22ème RI, qui prendra à son tour toute la partie du quartier à l’ouest de MESSELMOUN, tandis que se crée, le sous secteur Nord ayant autorité opérationnelle sur les unités implantées dans la commune mixte de CHERCHELL.

Réduit des 2/3 de son effectif avec le départ des rappelés, il devient à partir du 24 novembre 1956, une unité d’active. C’est une nouvelle phase de la vie du bataillon qui commence.

Le chef du bataillon met la 12ème compagnie en sommeil et fait évacuer les maisons forestières d’AZIEM, de SIDI SMAIL, et de BOUSSMAN.

Début février 1957 le bataillon apprend qu’il va rejoindre le régiment en allant occuper un quartier dans le secteur de TENES. Ce mouvement s’effectue dans la semaine du 17 au 24 février 1957.

 

 

 

 

 

                   Le Colonel commandant le 22ème RI

 

                                   RIEUTORD

 

 

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