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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 09:56

 

 

RÉTABLISSONS LES FAITS

POUR

LA 1ère COMPAGNIE DU 1/22e RI

 

 

3 documents spécifiques ont été publiés sur ce blog. Le 28/03/2009, une interview par un journaliste de l’Ancien d’AFN parue dans le numéro 110 d’avril 1986 et 2 articles de la revue Historia Magazine. Le 5/10/2012, « La Victoire des Transistors » publié dans son numéro 335 de septembre 1973 et le 10/10, « C’était aussi une Guerre Civile » publié dans son numéro 257 d’octobre 1972. Ces articles ont été récupérés par moi, non sans difficultés fautes de références, auprès d’Historia et remis à Michel pour publication sur son blog.

 

J’ai fort bien connu l’auteur de ces articles puisque nous nous sommes côtoyés à Bou Zérou de début mars 1961, date de son arrivée, à la mi-août 1961, date de mon départ. Il a servi en tant que sergent ADL comme armurier. En tant que sous-lieutenant, j’ai commandé la 2e section à Béni Ali, puis le regroupement des 1ère et 2e sections à Tighret.

 

Malgré mon éloignement apparent, j’ai fort bien connu Bou Zérou pour avoir assuré les intérims lors des absences du Commandant de la Cie puisque, jusqu’en mars 1961, j’étais le seul officier sur place et ensuite l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. Et les deux derniers mois de ma présence en AFN, j’ai même été le second de la Cie derrière le Lieutenant Pasquier qui alors la commandait.

 

J’ai toujours entretenu d’excellentes relations avec J-P B, tout en respectant, l’un et l’autre, le protocole de la hiérarchie militaire. Et nous avons bu maintes bières ensemble en devisant sur tout et n’importe quoi lors de divers entretiens spontanés. Je pense qu’il avait aussi de l’estime pour moi si j’en crois ses annotations manuscrites au dos de deux photos me concernant et dont j’ignorais l’existence, d’ailleurs. Les originaux de ces photos et des annotations m’ont été montrés par son fils lors de notre rencontre le 14/01/2011. Voici ces photos (parties d’un mail que j’ai conservé, qui m’a été adressé le 17/11/2010 par son fils) 

S.Lt-PICOLET-chef-1ere-section.jpeg          Annotation au dos de la photo. Le S/L Picolet ; une des célébrités de la compagnie (chef de la 1ère section) dont on se souviendra pour sa compétence, son autorité et sa sympathique figure.

Herbuel.Picolet.Guy-on-arrose-a-la-vodka.jpeg           Annotation au dos de la photo. Un colis de ma fiancée (éventré sur le lit) contenait de la vodka. Les « dalles en pente » en ont profité.

- Herbuel (grade illisible) le gradé de quart, voir le P.A.

- S/L Picolet (presque éméché),

- SGT Guy.

 

 

NB : Ces photos ont été prises, selon son fils, en juillet 1961. Il est donc normal que je ne les aie pas connues plus tôt et que je n’en aie pas reçu un exemplaire. En effet, il n’y avait pas de possibilité de développement sur place. En général, on emportait la pellicule avec soi lors d’une permission ou du départ. J-P B qui devait être libéré en fin d’année a dû procéder ainsi. Ce qui explique qu’il ne se rappelle plus du grade de Herbuel. Ce qui serait inimaginable s’il avait annoté cette photo à Bou Zérou. Quant à cette soirée « amicale », je n’en ai aucun souvenir. Certainement avec juste raison…

 

Tout ce long préambule pour dire que c’est avec un plaisir certain que je l’aurais revu si l’occasion s’en était présentée. Ce qui était impossible puisque son fils m’a appris qu’il était décédé en Janvier 1986 des suites d’une longue maladie.

 

 

 

En 2009, par un ami de longue date, j’ai appris l’existence du blog du 22e RI. Bien évidemment, je me suis rendu sur le site et j’ai consulté la liste des articles, encore peu fournie à l’époque. Et  je suis tombé sur l’interview de J-P B dont je n’avais oublié ni le nom, ni le visage. Je l’ai donc immédiatement consultée. Oui, c’était bien lui, il n’y avait aucun doute possible. Par contre, ce qu’il racontait, ou évoquait, n’avait pour moi aucun lien avec la réalité quand ce n’était pas pure invention. À un point tel que j’en ai été blessé. C’est d’ailleurs ce qui m’a amené à prendre contact avec Michel pour lui proposer mes propres souvenirs. Qui ont été ensuite publiés. Ce qui m’a permis de rencontrer son fils le 14/01/2011 et avec lequel j’ai échangé plusieurs mails.

 

C’est justement par lui que, en évoquant l’opération de la Grotte de Chaffa proche de la SAS de Loudalouze, j’ai appris qu’un article avait été publié sur ce thème dans Historia. Mais je n’en connaissais absolument pas les références, ni l’auteur d’ailleurs. Pour écrire un article sur un sujet si particulier qui ne présentait aucune caractéristique exceptionnelle, j’en ai déduit qu’il ne pouvait avoir été rédigé que par un témoin qui pourrait être J-P B lui-même. J’ai donc pris contact avec la revue sur cette seule donnée. Après une longue quête, j’ai obtenu satisfaction pour non pas un mais deux articles, puis l’autorisation de reproduction.

 

Comme les propos tenus ressemblaient fort à ceux de l’interview, je me suis cru obligé de faire le point afin de rétablir la vérité. Je dois bien cela à tous ceux qui ont connu cette période qu’ils aient été appelés ou harkis. Mais aussi pour que personne ne puisse utiliser ces propos à des fins partisanes.

 

Bien évidemment, un demi-siècle plus tard, ma mémoire pouvait me faire défaut, voire m’égarer. Or par chance, grâce à Michel, j’ai pu retrouver Georges Martineau et par lui Marcel David, deux appelés qui furent à mes côtés pendant toute la durée de mon séjour en tant que chef de section. Début 1988, ils avaient réussi à me joindre, mais les retrouvailles avaient avorté car, quelques jours plus tard, je partais pour le Togo prendre la direction d’une filiale locale.

 

Par eux, j’ai pu me rafraîchir la mémoire. Notamment Georges qui a été tenu informé de tous mes travaux et m’a souvent fait part de ses propres souvenirs. Mais également par le blog, j’ai eu des contacts avec d’autres appelés qui ont effectué leur service en AFN en même temps que moi. Ainsi Pierre Leroy qui faisait partie du CROQ (Commando de Renseignement et d’Opération de Quartier) qui a participé notamment à l’opération « grotte ». Ainsi  Joseph Lataillade qui fut le chauffeur du Commandant Ledoux, chef du 1/22.

 

Mais des imprécisions persistant, je me suis tourné vers les archives militaires de Vincennes et comme ces documents ne sont pas encore dans le domaine public, j’ai obtenu l’autorisation du Ministère pour les consulter. Malheureusement mes travaux ont été rapidement arrêtés car ces archives sont devenues, temporairement semble-t-il, non consultables. Néanmoins, j’ai pu parcourir les JMO (journaux des marches et opérations) ainsi que les Ordres de Bataille pour la période de début 1960 au 31/10/1961, date de la dissolution du 1/22.

 

Le tout me permettant d’affirmer que mes propos sont fort proches de la vérité historique car basés sur des témoignages d’autres appelés et des documents incontestables.

 

Pour la procédure, je reprendrai les articles dans l’ordre de leur parution sur le blog et, à chaque fois, je livrerai mes remarques sur les propos tenus par J-P B.

 

 

 

 

L’INTERVIEW (parue dans « L’Ancien d’AFN » en avril 1986 et publiée le 28/03/2009 sur le blog).

 

 

Bien évidemment, je ne m’intéresserai qu’à la partie concernant le 1/22 et notamment la 1ère Compagnie. Et, les commentaires étant fort nombreux, je les reprendrai point par point, en suivant l’ordre du texte.

 

_ Les 2 compagnies du djebel n'étaient en rien disciplinaires. Elles étaient cantonnées là parce qu'il le fallait pour occuper le maximum de terrain (le "quadrillage"). Bien évidemment un appelé pouvait préférer une compagnie en bord de mer. Mais c'est un autre problème. La discipline n'était pas sévère à la 1ère. Je l'ai même trouvée fort relâchée. Et Tighret n'était en rien le camp disciplinaire de la 1ère Cie. Dans le cas contraire, des instructions m’auraient été données pour mater les fortes têtes. En fait, les appelés étaient une poignée et les 2 sections composées que de harkis. Je pense donc que J-P B n’a pas fait l’objet de mesure de rétorsion.

 

_ Il n'y avait pas 2 aspirants à la compagnie. Il y avait un aspi à Bou Zérou qui est arrivé en mars 61 et un sous-lieutenant à Tighret, moi. Simple oubli, je pense, puisque J-P B connaissait mon existence (cf. photos ci-dessus qu’il avait conservées).

 

_ Il ne peut dire « nos » sections puisqu’il n’y en avait qu’une seule à Bou Zérou. Les 2 autres avaient été regroupées à Tighret sous mon commandement. Et celle basée à Bou Zérou était opérationnelle. La compagnie ne pouvait s’occuper de l’école qui dépendait de l’Education Nationale et l’instituteur, un jeune, était un civil, un Pied Noir. Il était logé en dehors du camp sous la protection du GAD. Par contre, il était autorisé, en payant, à prendre ses repas à la compagnie. Sinon, je ne sais comment il aurait pu se nourrir. Il était aussi autorisé à accéder au foyer. Elle ne pouvait pas s’occuper de la SAS qui était indépendante et ne faisait pas partie du 1/22.

 

_ Il n’y avait pas d’assistance médicale, mais l’infirmier pouvait intervenir en cas de besoin. Et les distributions de nourriture étaient fort rares et uniquement à Bou Zérou. Personnellement, j’en ai organisé 3 (2 fois du lait en poudre et une de blé donnés par des associations humanitaires américaines). Il n’y en a pas eu beaucoup plus durant mon séjour.

 

_ Soit dit en passant, si J-P B était bien armurier, il n’était pas un « bouche-trou ». Je ne l’ai jamais vu en opération quand nous manœuvrions avec la compagnie. Je ne l’ai jamais vu sur un camion à Tighret. G M non plus. D’ailleurs, il ne le connaissait pas. Lorsque j’étais à la compagnie, il a toujours été normalement à son poste. Compte tenu de nos relations, j’aurais remarqué son absence.

 

_ Je ne dirai rien en ce qui concerne la grotte puisqu’un article est consacré à cette opération. Je regrouperai donc mes commentaires. Toutefois je précise que les propos de J-P B dans cette interview diffèrent des faits signalés dans son article de 1973. Nous y reviendrons.

 

_ La compagnie contrôlait 6 regroupements. Pas 12. Sur la ligne de crête, d’ouest en est : Tazzerout et Bou Zérou avec la compagnie. Et, grosso modo sur une ligne d’ouest en est, sur les contreforts, au-dessus de la plaine maritime : Solaya, Béni-Nador, Larioudrenne et Béni-Ali. Seul ce dernier n’était pas en autodéfense et ne fournissait pas de harkis.

 

_ Les tâches de J-P B étaient celles d’un armurier au sens strict. S’occuper de son magasin. Il ne s’est jamais occupé de logistique. Il n’est jamais venu à Tighret effectuer une revue d’armes. Il n’y avait qu’un poste hors la compagnie, pas 2, et je ne l’ai jamais vu sur un camion. Eventuellement lors de liaisons sur Gouraya. Il ne s’occupait pas du mortier de 120 puisque celui-ci était à la tour radio de Tighret. Certes, le Lieutenant l’a rapatrié à Bou Zérou, pratiquement en même temps que moi. Mais je n’ai jamais vu J-P B le servir. Avec le Lt, nous avons effectué quelques tirs de réglage, sans lui. Une fois, j’ai même appuyé le Lt qui effectuait un exercice sous 1040. Uniquement avec 2 harkis qui m’apportaient les « pélots ». Il ne s’est jamais rendu dans les GAD pour contrôler les armes et surtout leur apprendre à s’en servir. Ce sont eux qui lui en auraient appris.

 

_ L’histoire du maire (le chef du douar sans doute) ne tient pas la route. La Cie n’a jamais effectué de contrôles dans les GAD. Et les fells qui manquaient d’armes n’en auraient jamais entreposé autant et dans un GAD. Quand on connaît la structure d’un regroupement, où les gens vivaient les uns sur les autres, il est difficile de dissimuler de tels faits. Absurde ! À noter, que J-P B sous-entend à plusieurs reprises ce qu’il faut bien appeler des tortures. Elles ont existé, c’est indéniable. Mais pas à la Cie, au moins durant mon séjour. Je l’aurais su, soit par des gradés appelés que je connaissais bien, soit par le sergent harki qui m’appréciait au point de m’avoir invité à partager sa gamelle.

 

_ Les obus éclairants, je voudrais bien savoir pour quelle arme. Quant à passer inaperçu en se déguisant, et dans quel douar d’ailleurs. C'est une supercherie. Le territoire était restreint, Tout le monde se connaissait puisque les GAD manœuvraient régulièrement ensemble avec nous. Aucun étranger n’aurait pu passer inaperçu. Il aurait aussitôt été interpellé par mesure de sécurité. En outre tirer des engins éclairants dans une embuscade est un non-sens. Le faire lorsque l’on est attaqué pour voir les assaillants, d’accord. Mais dans une embuscade, la brusque lumière va aveugler ceux qui sont en place et permettre aux fells de se défiler. .J-P B doit revoir ses classiques.

 

_ Le mirador de Tighret a été installé avant mon arrivée à Béni Ali, donc avant la mutation de J-P B. Il n'y est pour rien. Au demeurant, il était mal placé au centre de la terrasse. Il ne pouvait pas voir tout près du fort (angles morts). Et le fort était indéfendable. Barbelés tout juste bons à maintenir une vache dans une prairie et grandes fenêtres sans protection (voir photos de la maison forestière de  Tighret sur le blog)

 

_ 2 Katibas à Tighret. Le fort attaqué. J-P B organisant la riposte. On est en plein tournage d'un remake de Fort Alamo. En 1960, il n'y avait certainement plus une seule katiba complète (une compagnie_120 hommes) dans toute la Wilaya IV. Et pas une seule même réduite et pas davantage de ferka (section_30 hommes) dans un rayon d'au moins 30 km autour de Tighret. C’est toujours ce que j’ai entendu dire tant au PC de Bois Sacré qu’à celui de Cherchell. Le seul danger, le commando zonal (25 hommes environ) et à la mi-61, il ne devait plus exister en tant que tel. Sinon, s'il avait voulu enlever Tighret, cela ne lui aurait pas pris plus d'1/4 d'heure. Par contre, quelques coups de feu tirés de loin parce que la section ne sortait plus, peut-être. D’ailleurs le JMO du 1/22, jusqu’au 31/10/1/61 (date de sa dissolution) ne reprend aucun fait de cette nature. Ayant demandé à consulter les archives du 146e RI qui a pris sa succession, je vérifierai ce point.

 

_ J-P B organisant la riposte lors de l’attaque des prétendues Katibas, mais où étaient le sous-lieutenant chef de Tighret et son adjoint le sergent-chef ? Terrorisés, peut-être se cachaient-ils dans un trou de souris ?

 

_ Il y a eu une embuscade sur la piste montant à la tour radio puisque la harka ne jouait plus son rôle. Ce fait m’a été rapporté par l’Aspirant SL lorsqu’il est arrivé en Mars 1962 au 93 e RI au camp de Frileuse où je me trouvais. La liaison habituelle : 2 appelés, 1 fusil, une brêle, venant chercher comme chaque jour provisions et eau au fort. Les fells les attendaient. Ils les ont laissé passer à la descente. Pas à la montée. Bilan : 1 mort, un appelé libérable sous peu, un fusil perdu, une brêle tuée, mais qui, en faisant écran, a sauvé la vie de l'autre appelé qui était du bon côté de l'animal. Le nom de l’appelé figure dans le JMO du 1/22 qui date cette embuscade le 26/10/1961 (nom et date indiqués aussi par J-P B dans son livre « Le Crapahut »), mais avec les coordonnées LY 25 A 52-53 alors que nous devrions lire LY 35 A 52-53. Simple erreur de plume du rédacteur ? Il faudrait pouvoir retrouver cet aspi. Je vais tenter de le faire.

 

_ Tighret n’a jamais été approvisionné par parachutage. La Cie, oui. Les parachutes ont été abandonnés car des coups de vent en altitude les emportaient au diable vauvert. Il fallait ensuite des heures pour les récupérer en se couvrant. Mais pour un largage, il fallait une zone (DZ) longue et un vol en rase-mottes. Impossible à Tighret car, compte tenu de la configuration du terrain, il aurait fallu larguer face au piton de la tour radio qui surplombe le fort de 200m avec une forte pente. Trop dangereux.

 

_ Et ce prisonnier empêtré dans les barbelés. Emouvant. Mais comment les barbelés que j'ai connus auraient-ils pu retenir quelqu'un ? Il suffit de voir les photos de Tighret dans le blog. Une barrière à vaches, oui ! Ou plus exactement à brêles puisque les nôtres paissaient en toute liberté. Et si cela avait été le cas, le Lt n'aurait même pas eu le temps de donner un ordre. Le fell aurait été abattu par le premier harki proche. Le plus dur avec eux, c'était justement d'en prendre un vivant. Je l'ai vécu à 1040 avec "mes deux" prisonniers. J'ai même eu peur pour moi.

 

 

Vous voudrez bien excuser ce long pensum, mais l’interview l’était aussi et le nombre d’exagérations et de faux impressionnant.

 

Il ne fait aucun doute que J-P B a raconté ce que le journaliste voulait entendre. Des appelés héroïques, des officiers inexistants, on n'en parle jamais, ou nuls, la torture… Des affabulations et fanfaronnades d'un modeste appelé réduit à des tâches administratives qui se tricote un passé homérique ?

 

Finissons-en et changeons de sujet.

 

 

LA VICTOIRE DES TRANSISTORS (article paru dans la revue HISTORIA MAGAZINE Guerre d’Algérie n° 335 de septembre 1973 et publié le 5 octobre 2012 sur le blog).

 

 

En préambule, je tiens à préciser que les photos de l’article ne concernent pas le 1/22 en général et la 1ère compagnie en particulier. Elles ont certainement été ajoutées, comme de coutume, par la revue pour enjoliver le texte.

 

_ Le 22/04/1961, J-P B décide de tenir un journal. Parfait. La veille il était en bouclage juste en face donc dans l’oued  el Khébir. Tighret n’y était pas, sinon je l’aurais su. Aucune mention au JMO du 1/22 mais ce n’est pas obligatoire lorsqu’il s’agit d’une opération locale et qu’il ne s’est rien passé. Même pas un simple coup de feu. Mais il faudra que l’on m’explique comment la Cie a pu mener une opération de plusieurs jours avec une seule section d’une trentaine de harkis, l’effectif opérationnel de la Cie puisque les 2 autres sections sont à Tighret. En outre le secteur de la Cie recouvre un terrain quasi-désertique sans aucune couverture même arbustive. Il n’y a donc personne. Notre secteur n’avait pas de base du FLN et n’est même pas une zone de repos, seulement une zone de passage en 2 endroits bien précis. Il n’y avait donc pas d’opération. A la limite une simple embuscade de nuit dont le Lieutenant était friand.

 

À noter que dans une lettre datée du 21/04/1961 destinée à sa fiancée et dont m’a parlé son fils dans le mail qu’il m’a adressé le 17/11/2010, J-P B signale avoir participé à 9 opérations dont 4 accrochages. Je m’inscris en faux contre ces affirmations et d’autant plus qu’il n’y a rien au JMO. Et pas de traces d’une extension de l’activité. Elles furent beaucoup plus limitées avec l’appui de Tighret. Et le Lt ne pouvait faire appel aux GAD parce qu’il devait les payer. Donc seulement après avoir obtenu un budget du Bataillon. J-P B commence donc très tôt ses rodomontades, et à sa famille.

 

_ Je ne me rappelle plus l’heure d’arrivée du message. Il me semblait avant 9h. Mais les ordres étaient clairs et précis. Nous l’avons reçu en direct via notre tour radio. Il émanait du Bataillon qui retransmettait les ordres du Colonel de Lassus Saint-Geniés, commandant le Secteur de Cherchell : troupes consignées dans leur casernement jusqu’à nouvel ordre, toutes les permissions suspendues, tirer sur tout convoi se présentant. Avec en leitmotiv, je me le rappelle : « Nous restons dans la légalité ». Le Colonel était apparenté à la famille Debré. Son fils me l’a confirmé dans un mail daté du 16/07/2010 après avoir lu mes souvenirs sur le blog. Il n’y avait donc aucun doute quant à notre position vis-à-vis du putsch.

 

_ Mais pourquoi le Lt Pasquier confie-t-il à J-P B la tâche de suivre l’évolution du putsch à la radio ? C’était le travail du secrétaire qui était efficace dans son poste et dévoué aux officiers. J’en sais quelque chose. Et pourquoi, J-P B parle-t-il d’un « gros armurier normand » ? L’armurier, c’était lui. Et à mon départ mi-août, il l’était encore. N’était-ce pas un poste  assez honorifique pour lui ? Ou craint-il que des lecteurs pensent qu’il se donne vraiment trop  d’importance ?

 

_ J-P B parle de 3 sergents harkis, il n’y en avait qu’un qui ne sortait pas. C’était lui qui représentait tous les harkis et qui réglait tous les problèmes. Il n’y avait pas d’adjudant à la Cie. Pour « l’active », seulement 2 sergents-chefs issus de la « colo » à Bou-Zerou et un sergent-chef à Tighret, mon adjoint.

 

_ À Tighret, nous n’entamâmes pas un marathon de tarot. Je le sais, je jouais. C’était seulement un moyen de nous tenir éveillé toute la nuit jusqu’à 5h. Ensuite nous nous couchions jusqu’à 8. Puis la journée se déroulait normalement car il fallait occuper les harkis par des travaux divers. Le soir après le repas, la partie reprenait. Des photos sur le blog « immortalisent » cet événement. C’était une mesure de sécurité.

 

_ Et que penser de ce comité de salut public constitué pour lutter contre un éventuel ralliement aux putschistes. Une aberration compte tenu de la déclaration du Colonel commandant le Secteur de Cherchell. Et quand bien même. Qu’auraient fait ces appelés, deux douzaines tout au plus, en plein bled sans approvisionnement. De là à arrêter le lieutenant, J-P B on est en plein délire. Les appelés assuraient les services, ce n’était pas des combattants. Or, il y avait les harkis, une section, qui eux l’étaient et formés pour la plupart chez les fells, des « malgré nous » en quelque sorte. Et il fallait tenir compte de Tighret, 2 sections et 2 villages qui nous auraient suivis sans aucune discussion : Larioudrenne et Solaya. Et plutôt favorables à l’Algérie française, donc aux putschistes, et absolument contre la mise en place d’un pouvoir FLN. Ça faisait beaucoup. Il va sans dire que je n’ai jamais entendu parler de ces tractations.

 

_ J-P B s’est soulagé dans un article très romancé, débordant de fioritures. Il termine en apothéose avec son dada préféré, l’attaque du PC de la compagnie par une katiba en juillet. À cette époque, j’y étais encore et je ne m’en souviens pas. Le JMO non plus. Rassurez-vous, il n’y a pas eu de morts ni d’un côté ni de l’autre. J-P B est un indécrottable tartarin.

 

 

 

C’ÉTAIT AUSSI UNE GUERRE CIVILE (article paru dans la revue HISTORIA MAGAZINE Guerre d’Algérie n° 257 d’octobre 1972 et publié  le 10 octobre 2012 sur le blog).

 

 

 Cet article traite en fait dans le détail d’une opération sur une grotte. J’en analyserai donc les faits en me référant aussi aux déclarations de J-P B lors de son interview.

 

Comme pour l’article précédent, aucune des photos, n’évoque un quelconque souvenir en moi. Mais je n’étais pas sur place. Constatation identique pour Pierre Leroy. Et pas davantage la dernière, celle pourtant attribuée à J-P B d’ailleurs. Or c’est un témoin oculaire puisque, avec le CROC, il est venu appuyer la 1ère Cie. Elles n’ont donc aucun rapport avec les faits même celle légendée comme étant l’entrée de la grotte (page 5). C’est vraisemblablement encore un simple montage par la revue comme pour l’article précédent. En outre, les casques dits « légers » ne faisaient pas partie du paquetage de la 1ère Cie. Et si les hommes du Croc portaient le béret noir, ils étaient vêtus d’une djellaba (P L).

 

Par contre P L a formellement reconnu l’entrée de la grotte sur une photo figurant sur… le blog de Michel dans l’album « 1er Bataillon - Gouraya » et légendée comme tel. Sans aucun rapport avec ce qui a été montré dans l’article. Voici cette photo.

grotte-de-chaffa--a-Loudalouze-et-l-equipe-du-genie.jpg

 

En outre, article et interview diffèrent sur plusieurs points. De mon côté, je me réfère à ma mémoire, à ce que j’ai entendu à la radio à Tighret, à ce que le Lieutenant m’a raconté, à ce que m’a déclaré Pierre Leroy, à ce que j’ai lu dans un livre écrit par un ancien EOR de Cherchell à propos d’une « promenade » effectuée à Bou Zérou. Et, bien entendu, à ce qui a été noté dans le JMO du 1/22.

 

 

_ J-P B situe la grotte à Chaffa. C’est exact. Le 17/03/1961, sur le JMO, il est indiqué comme lieu de l’opération LY 25 C 75 (le carreau « chasse » de la carte d’Etat Major). Chaffa est en LY 25 C 71, soit une différence de 2 ou 300 m maximum.

 

_ Mais les circonstances de l’opération ne sont pas nettes. Le Lt n’a pas pu emmener une forte patrouille (article) ni la section de Bou Zérou découvrir une grotte (interview) tout simplement parce que Chaffa n’était pas dans notre secteur. Nous ne pouvions donc pas nous y rendre. Je ne sais si ce douar dépendait du secteur de la CCAS de Gouraya ou de la SAS de Loudalouze toute proche qui était indépendante du Bataillon. Le Lt m’a confié un jour qu’il avait bénéficié d’un renseignement et foncé selon son habitude car la grotte était située près de la limite nord de notre secteur qui incluait le douar de Solaya (un de nos GAD) tout proche de Loudalouze. Je n’ai jamais approfondi ce point qui ne présentait d’ailleurs aucun intérêt pour moi à l’époque. Le Lt était donc en faute, mais il a obtenu un bon résultat. Son indiscipline a dû alors être « oubliée ».

 

_ J-P B parle de son arrivée avec 2 sections. Matériellement impossible, car il n’y en avait qu’une à Bou Zérou, la 3e, commandée par l’Aspirant S L qui était déjà sur place avec (au moins) une partie de sa section. Tighret n’a pas été appelée en renfort car trop éloignée. Et le Lt n’a pas pu mobiliser le CROC à son profit parce celui-ci ne dépendait que du Secteur de Cherchell, même si son cantonnement était situé à Bois-Sacré (Gouraya). C’est le Colonel Duchatel qui donnait des ordres car le seul à décider des priorités. (P L).

 

_ Effectivement le CROC, ce jour-là, se trouvait à proximité en opération. Une trentaine d’hommes dont 20 harkis sous le commandement du Sergent-chef Sauffier. En une heure environ, en fin de matinée, en crapahutant, ils ont rejoint Chaffa. Ils ne sont pas intervenus sur la grotte, uniquement en couverture. Mais des harkis ont demandé aux rebelles de se rendre. Sans résultat (P L)

 

_ L’infirmier S. n’a pas été désigné pour entrer dans la grotte parce qu’il était le plus petit (cf. interview + article). Jamais le Lt n’aurait choisi un appelé, l’infirmier de surcroît, pour une mission aussi dangereuse parce qu’il fallait ramper. C’est tout simplement l’infirmier qui s’est porté volontaire. Il a été blessé à la face et à l’épaule par un fusil de chasse (cf. JMO) mais sans gravité. Certainement parce que le tireur était mal placé et/ou utilisait des cartouches de fabrication locale souvent de très mauvaise qualité.

 

_ J-P B arrivant avec une colonne de secours, un tissu d’inepties ! C’est un euphémisme. Il parle du « pitaine », il n’y en a plus. C’est le lieutenant Pasquier qui commande la Cie et l’Aspirant  qui est chef de la 3e section. Il n’est donc pas possible d’arriver avec 2 sections en renfort puisqu’il n’y en a qu’une à Bou Zérou dont une partie est déjà sur place. Le reste de la Cie ce sont les services, des appelés, qui ne sortent jamais, qui n’ont aucune pratique et qu’il vaut mieux ne pas avoir avec soi pour crapahuter. Quand on part pour la chasse, on n’emmène pas des pêcheurs à la ligne avec soi. Et les GAD, impossible de les embarquer car il faut les payer. Donc un budget, une demande de fonds au Bataillon et attendre la réponse. Et tout ce remue ménage pour quelques types coincés dans une grotte ? Ce n’était quand même pas la prise de la smala d’AbdelKader.

 

_ Le ratissage ensuite du village me laisse dubitatif. Et le regroupement devant la grotte… Je vois mal le Lieutenant se livrer à une telle mascarade. On se concentre sur l’opération, on ne fait pas du cinéma. La foule pourrait même le gêner. P L ne se souvient pas avoir vu des civils. Et ce même Lt distribuant des baffes, l’ayant bien connu puisqu’il y avait même une certaine complicité entre nous, je n’y crois absolument pas.

 

_ Le JMO indique que l’équipe grotte est arrivée en hélico le 18. Et qu’un civil de Chaffa dénommé Ressam est entré dans la grotte pour demander aux rebelles de se rendre. Il a bien été blessé, au bras, par une décharge de fusil de chasse. Pas gravement touché, il a dû ressortir seul et… vite. Il n’a donc pas reçu une décharge de chevrotines dans le flanc comme J-P B l’affirme plus loin.

 

_ J-P B signale que 3 semaines plus tard, donc en avril il a eu une cheville disloquée et qu’il souffrait le martyre au point qu’il a même demandé qu’on l’achève (sic). Je m’inscris en faux, J-P B n’a jamais été blessé même accidentellement durant son séjour à Bou Zérou.

 

_ Sur le terrain, les rebelles tués en opération de même que les prisonniers, blessés ou pas, n’ont jamais donné lieu à des procès-verbaux de la gendarmerie. Les corps étaient ramenés sur des mulets quand ils étaient proches d’une base, uniquement pour identification par les Renseignements. Dans les autres cas, ils restaient sur le terrain. Par contre j’ignore s’il y avait des formalités à remplir à Gouraya. Mais attention en cas de perte d’arme. La procédure était lourde afin d’établir si l’arme n’avait pas été abandonnée sur le terrain volontairement pour être récupérée par les fells. Mais dans ce cas, il fallait que l’unité décroche à cause de l’embuscade.

 

J-P B est partout. Il a même surpris un petit berger de 12 ans (âge ramené à 10 ans dans l’interview) effectuant des signaux lumineux. Ces signaux étaient nombreux, même à Bou Zérou. Mais mettre la main sur un individu, c’est fort, surtout dans un douar inamical. À Bou Zérou dans un GAD où une majorité de gens étaient pour nous, nous n’avons jamais réalisé un tel exploit. Ces informateurs savaient déjouer tous les pièges. Et quels étaient les vrais signaux ? Dans l’obscurité les civils utilisaient aussi des piles.

 

_ Je croyais connaître le Cdt Ledoux chef du Bataillon, j’étais dans l’erreur. J-P B en fait une description qui me laisse pantois. J’ai immédiatement pensé au Lt colonel Kil gore et à sa cavalerie aéroportée dans le film Apocalypse Now. Il ne manquait que le chapeau texan !

 

_ J’ai souvent vu le Cdt Ledoux, lors de mes passages à Gouraya, quelques fois en opération. Il est venu nous rendre visite, à pied, à Béni Ali (2 heures de marche aller et retour). Nous avons plus tard répondu à l’invitation de Khadir, Chef de Larioudrenne (3 heures de marche aller et retour). Je ne l’ai jamais vu dans cet accoutrement. Contactés, J Lataillade (son chauffeur) et P Leroy, présents sur place, ont démenti cette affirmation. Pas de lunettes noires, ni poignard, ni colt démesuré, ni canne. Par contre un stick, comme beaucoup d’officiers et des gants. Et je ne pense pas que le Colonel commandant le Secteur aurait apprécié. Pour tout dire, le Cdt Ledoux n’avait pas un grade suffisant pour être excentrique. Surtout dans l’Armée française.

 

_ Mais il est vrai qu’il est venu sur le site et aussi d’autres officiers du PC (P L). Mais il n’a absolument pas sommé les rebelles de se rendre (J L et P L).

 

_ J-P B joue les experts avec une procédure classique en transmission. La dénomination « Blanc » désigne bien la 1ère Cie. Plus exactement « Pelouse Blanc », Pelouse étant l’indicatif du Bataillon. Et Penthièvre celle du Secteur de Cherchell. Les chiffres qui suivent sont ceux de la section. « Blanc 30 » = 3ème section. Pour Tighret, c’était Blanc 10, 1ère section pour les 2 sections regroupées. Mais Blanc 60 n’était pas une section, c’était la Tour radio de Tighret située sur le piton cote 844. « Blanc 30 de Blanc 60 » est correct. Par contre QRX signifie « prochaine vacation ». Ecrire prochain QRX est donc une faute d’orthographe et un pléonasme. En outre, il faut préciser l’heure de la prochaine vacation, la réouverture des réseaux. Généralement 6 h. La procédure n’était donc pas correcte. Précisions de George Martineau, le radio de Blanc 10. Il valait mieux qu’il maîtrise les procédures car lorsque nous sortions « en chasse », et nous sortions fréquemment, Blanc 60 était notre seul recours en cas de pépin.

 

_ En outre, la tour de Tighret ne suivait pas l’opération, d’autant moins qu’elle était la plus éloignée et ne pouvait que retransmettre. Comme pour les opérations qui se déroulaient dans le secteur est et sud-est de Tighret puisqu’elles étaient hors d’atteinte de Bou Zérou et de Gouraya. Chaffa, à vol d’oiseau, était à 9 km de 844, mais Bois-Sacré à 8 et Bou-Zerou à 5,5. À noter au passage que J-P B avance son premier pion pour ce radio égorgé.

 

_ Les fellaghas se sont rendus le 19/03  Le premier à sortir fut bien Sellam. (JMO) mais pas en treillis vert. P Leroy se rappelle un homme en caleçon, le sexe à l’air, la poitrine ensanglantée. Il avait effectivement été blessé d’un coup de fusil par un autre fell. Cette scène l’a beaucoup marqué. Sellam a coopéré le 20 et indiqué plusieurs caches à Dupleix. Il est décédé des suites de ses blessures, et très probablement des gaz, le 22. Ce qui laisse à penser que les autres prisonniers étaient encore vivants, du moins à cette date. J-P B semble prétendre le contraire.

 

_ Les autres rebelles s’appelaient Merouche, Amadaine et Belaid. 3 armes ont été récupérées : un fusil de guerre, un autre de chasse et un revolver (JMO), Donc 4 simples combattants et non une demi-douzaine d’officiers, des chefs politico-militaires venus de Tunisie comme le prétend J-P B (interview). Sinon, ils ne se seraient pas déplacés sans escorte et que seraient-ils venus faire dans ce coin perdu ? Et le JMO aurait signalé leur grade. Pour la postérité.

 

A noter un fait que J-P B n’a pas rapporté et qui pourtant avait son importance dans le contexte, la grotte a été détruite, au moins rendue inutilisable, à l’explosif. Comme il était de coutume à cette époque (P L).

 

 

 

 

J’ai rédigé mes commentaires à propos des documents dans l’ordre de leur enregistrement sur le blog. Qui est le contraire de celui de leur parution dans la presse. À les lire, on constate que, plus le temps passe et plus J-P B grossit et dénature les faits, en s’attribuant le beau rôle par son omniprésence. Tout en restant sibyllin en ce qui concerne la torture. Car, il ne témoigne pas, il laisse entendre.

 

S’il s’en était tenu à la réalité des faits dans un style plus dépouillé, il aurait pu être le grand reporter témoin d’une époque en plein bouleversement dont la France ne s’est pas encore remise. Je pense qu’il en avait les qualités. Au lieu de cela, il s’est cantonné dans le rôle d’un journaliste quelconque avec des articles pour la presse à sensation. Dommage !

 

J-P B a également écrit un livre « Crapahut » édité en 1970 par la FNACA de Saône-et-Loire, alors qu’il en était Vice-Président. Il a fait don du produit de la vente de cet ouvrage aux œuvres sociales de son association. Louable. Je me le suis procuré sur le Net avec difficulté car il est épuisé et peu souvent proposé en occasion.

 

Ce livre est un roman non autobiographique proposant un témoignage qui dépasse son cas personnel (mail du 9/10/2010 de son fils). Tous les noms propres, certains noms de lieux et les cotes militaires ont été changés. Je ne l’ai donc pas lu en entier. Mais quelques « sondages » ne m’ont rien rappelé. Je n’insisterai pas.

 

Toutefois, je noterai que, dans cet ouvrage, l’auteur de la préface signale que J-P B voulait terminer son journal dont il avait rédigé les pages chaque jour. Sans aucun doute ce qui lui avait été dit. Or dans l’article « La victoire des transistors », J-P B précise au tout début qu’il a décidé de tenir un journal le 22 avril 1961. Première contradiction.

 

J-P B a également été le maître d’œuvre du recueil « Témoignages » publié par la FNACA en 1987 (mail du 12/07/2010 de son fils).

 

J’ai beaucoup abusé de votre patience et vous demande de bien vouloir m’en excuser. Mais il faut avouer que les contrevérités abondaient. Et je m’en suis tenu aux points les plus importants. Un certain nombre de détails auraient aussi mérité une approche critique. Mais point trop n’en faut au risque de vous lasser.

 

     Jean-Claude PICOLET

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