HOMMAGE AU CAPITAINE LOUIS BOYER
Le 28 février 1957 un convoi de ravitaillement est accroché par une très importante bande rebelle vers 13 h40 sur la piste qui dessert le poste de BOUYAMENE.
Le convoi est fort de d'une quinzaine de véhicules dont deux blindés, il bénéficie de l'appui d'observation d'un "MORANE 500"
Le Capitaine BOYER commandant la C.C.A.S. du 1er Bataillon du 22ème R.I. est chef de convoi. Il a pris place dans la jeep de tête.
A mi chemin, un feu nourri d'armes automatiques se déclenche sur les véhicules de tête, puis sur l'ensemble du convoi. Presque immédiatement le Capitaine BOYER est tué, et l'avion d'observation abattu. L'arrière du convoi résiste jusqu'à l'arrivée des secours. Nos pertes dans cette embuscade sont de 30 morts.
Le Chef de Bataillon CAILHOL rappelle ci-après la carrière du Capitaine Louis BOYER.
Activités Militaires du Capitaine Louis BOYER
Né le 27 décembre 1920 à ALGER le capitaine BOYER, ancien des chantiers de jeunesse, se fait très rapidement remarquer de ses chefs grâce à ses brillantes qualités, affecté en 1943 à l'école des cadres de THEIX comme instructeur, il participe activement en 1944 à la résistance dans la Loire, il se distingue en INDOCHINE 1949 – 1952 ou son courage et ses qualités d'entraîneur d'hommes lui valent 4 citations, rapatrié, sa foi, son dynamisme trouvent encore à s'employer au détachement du S.E.P.R. de CHATEAUROUX.
En Août 1956, désigné pour partir en ALGERIE avec le 22ème R.I. il commandait au moment de sa mort la C.C.A.S. du 1/22ème R.I.
Excellent camarade, respecté et aimé de ses hommes, toujours plein d'allant et très estimé de ses chefs, sa disparition a été cruellement ressentie par tous et plus particulièrement par ceux qui, comme le Commandant CAILHOL son chef de Bataillon, ont vécu à ses côtés.
Tous les Officiers, sous Officiers et Hommes de Troupe du 22ème R.I. s'inclinent avec émotion devant l'immense douleur de sa veuve et de ses 4 enfants.
Ce texte est extrait du journal interne du 22ème R.I. le DAHRA.
MEMORIAL A.F.N. : La liste se complète.
20/09/2010 05:32
De nombreux Poitevins se sont associés samedi au devoir de mémoire en participant à la cérémonie du souvenir Photo NR.
Une cérémonie du souvenir s'est déroulée samedi au mémorial A.F.N. dans le parc de la Roseraie de Poitiers, à l'initiative de l'Union Départementale des associations d'anciens combattants et des victimes de guerre (Udac). Autour du monument à la mémoire des enfants de la Vienne tombés en Afrique du Nord où sont portés les noms de 152 disparus, avaient pris place une trentaine de porte-drapeaux du monde combattant et de nombreuses personnalités, le député-maire Alain Cleeys, la députée Catherine Coutelle, Stéphanie Savarit directrice de l'office départemental des anciens combattants, Jacqueline Désert, maire de Liglet.
Deux nouveaux noms viennent d'être gravés sur la stèle, en présence de leurs familles : celui de Louis BOYER, originaire d'Alger mais inhumé à Civray, et Bernard Martin, originaire de Liglet et reposant au Blanc. Comme l'a rappelé le président de l'Udac, Jean Marie Montoux, lors de l'inauguration du mémorial en juin 2007, le comité de coordination n'avait pas connaissance de ces camarades décédés pendant la guerre d'Algérie.
D'autres noms pourraient être inscrits sur cette stèle et trois colonnes de pierre volontairement inachevées symbolisant la vie brisée des appelés du contingent tombés en grande majorité lors des combats pendant la guerre d'Algérie.
Des travaux de recherche sont toujours en courspour retrouver les noms, avec l'appui des associations d'anciens combattants, des communes, et l'autorisation du procureur de la République, comme l'a souligné l'un de ces enquêteurs de terrain, Ramon Labordas.
Cet article est extrait du journal la Nouvelle République du 20/09/2010.
Ces deux documents m'ont été communiqués par Albert ROUSSEL.
NDLR. Deux articles du blog traitent de l'embuscade du 28 février 1957 où fut tué le Capitaine Louis BOYER :
- L'embuscade du 28 févriert 1957 près de Dupleix.
- Témoignage de Marc DUBOS sur l'embuscade du 28 février 1957.